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journalier 13 04 16 / "au-delà de l’horizon clos"

mercredi 13 avril 2016, par C Jeanney


 déplacement de "Sans nom",
c’est là que les textes écrits à la suite prendront place
sans doute une question d’écart (ce qui se passe quand on écrit ailleurs), une question de non-confort (ce que ça déclenche), d’ouverture (est-ce que c’est mécanique les échos, une question d’alchimie) (et puis se débarrasser de réflexes latents et parfois inconscients, ou si bien digérés qu’on ne les voit plus : cette sorte de crainte des yeux d’autrui qui pousse à justifier, à donner causes-conséquences structures toujours, alors que c’est peut-être la peur de se lancer au fond) (qu’est-ce qu’on ferait si on n’avait pas peur)
 suivre la Nuit sur twitter, c’est symboliquement fort tout ça, l’obscurité, l’obscurantisme (ils sont quand même pas très finauds ceux qui éteignent les lumières, à croire qu’ils veulent souder les gens, quelle image pour un gouvernement de répondre silence et noirceur)
 on espère, on a peur d’espérer pour rien, d’être déçus (qu’est-ce qu’on ferait si on n’avait pas peur ?) (peur que les mécanismes primitifs rabotent tout, comme ils rabotent toujours tout, régulièrement, des milliers d’années que ça dure), mais j’ai une petite voix en tête, petite mais rockn’roll, qui me dit : "Est-ce que ça veut dire qu’ils ont tous lu Une armée d’amants alors ?"

" Déblayons tout ce qui nous entrave et nous harcèle, déclarons nuls et non avenus tous les contrats faits en notre nom mais sans notre consentement, et ensuite affrétons des moyens de transport illicites pour ceux qui crèvent d’envie d’ailleurs et d’autrement. Ce qui vient de toi ou moi vient de nous tous, ce qui fait que nous voulons danser avec vous dans la vanne commune sans honte ni hésitation, car nous avons des guêpes plantées en nous et nous voulons que poussent sur nos corps des branches latérales monstrueuses qui dépassent nos tiges (les vôtres, les nôtres), pour courber le son des poèmes et des antipoèmes au-delà de l’horizon clos. "
(Une armée d’amants, Juliana Spahr & David Buuck, traduits par Philippe Aigrain)

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(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)

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