– temps de reprendre pied
– phase de transmutation
(on dirait que j’envoie des messages depuis une navette spatiale)
(c’est peut-être le cas) (hello houston)
– temps de faire des constats al fresco sur le travail même, et ses différentes couches, ou ses différentes strates d’activité, que je vois mieux en reprenant pied ici
mon projet "y.o.d.l.t." ne s’est pas écrit en ligne, alors que je voyais mon site comme un atelier à ciel ouvert (mais non)
c’est peut-être fluctuant la façon dont on voit les choses (dont on se voit aussi) et on dirait que j’ai parfois besoin d’une arrière-cour dans l’atelier, avec table et silence, qui ne soit pas public, d’un endroit où les mécanismes s’agitent, s’exercent, tâtonnent sans interactions
– "y.o.d.l.t." (dont je ne sais toujours pas s’il est fini) est un texte très oulipien, avec contraintes fortes
c’est "ma façon de faire" ces contraintes formelles, ma façon de jouer avec les barreaux de la cage, les élastiques, les armatures
– un nouveau projet est en route depuis quelques jours, avec des contraintes moins formelles, cette fois-ci ce sont des contraintes de direction (que je m’impose ou qui s’imposent, c’est selon)
– reprendre aussi un rythme différent, moins abandonné au non-horaire des vacances
– reprendre des conversations laissées en plan (c’est une question d’énergie, on ne mène pas les conversations comme des chiens en laisse dans les parcs, désinvolte, il faut être un peu là, au présent, sinon, ça sert à quoi de converser) (et s’il faut l’énergie pour être là et vraiment là, il faut aussi, effet miroir, une énergie protectrice pour être là sans se laisser atteindre, blesser) (car les paranoïaques rendent parano et les fous fou, c’est leur technique)
– modifier mon site peut-être (reprendre pied c’est peut-être se réapproprier les outils avant tout)
– et puis, temps de faire avec les mains, de se l’autoriser
(manuel, mental, ça va ensemble)

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