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« la vie ça éparpille des fois / ça chélidoine et copeaux / ça bleuit ça noisette » [Maryse Hache / porte mangée 32]

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woolf, wilde, etc

Le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde (nouvelle version non expurgée)

mercredi 4 janvier 2017, par C Jeanney


Une toute nouvelle version du texte original avant censure :


disponible ICI grâce à toute l’équipe de publie.net !
(et ce plaisir de le traduire !)

extrait de la postface
« Proposer de nos jours une traduction du Portrait dans son état initial, avant que J.M. Stoddart n’en caviarde ce qui lui semblait indécent, ne découle pas uniquement de la récente découverte du premier manuscrit par des chercheurs d’Harvard. C’est peut-être aussi une façon d’affirmer que Wilde avait raison lorsqu’il disait « Un livre moral ou amoral n’existe pas. Les livres sont bien ou mal écrits. C’est tout. » Que l’art se moque de la bien-pensance. Et pourtant, on ne trouvera aucun passage obscène ni pornographique dans la traduction de cette première version – ce qui n’atténue pas son côté subversif.
Nous ne sommes plus au XIXe siècle. Pourtant, l’intolérance et l’exclusion perdurent. Hongrie, Autriche, Finlande, Tea Party, élections étasuniennes, mouvements populistes et extrêmes, les esprits se resserrent, montrent du doigt les différences, désignent des boucs émissaires. En plusieurs points du globe, l’homosexualité se vit comme un combat, et dans certains états comme une tare, un délit passible de la peine de mort (Iran, Arabie Saoudite, Soudan, etc.). Le procès fait à Wilde est encore fait à d’autres.
Il existerait donc actuellement trois versions de ce texte, chacune portant sa singularité : la première est celle que Stoddart a reçue en 1890 et dont il a supprimé certaines phrases. La seconde, publiée la même année dans le Lippincott’s Monthly Magazine, existe sous forme de treize chapitres. Et la dernière, plus longue, écrite en 1891, ajoute sept chapitres supplémentaires qui viennent se greffer sur la trame.
Ceci est la traduction de la toute première version.
Elle est plus explicite par certains aspects que la deuxième, et peut-être plus tranchante que la dernière.
Elle file droit vers sa destinée, aussi sûrement que la lame d’un couteau traverse une toile. »

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(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)

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