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« la vie ça éparpille des fois / ça chélidoine et copeaux / ça bleuit ça noisette » [Maryse Hache / porte mangée 32]

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Ligne 1044

mardi 17 novembre 2015, par C Jeanney

Ligne 1044 est né d’un long voyage en train, un voyage banal à la destination sans importance, le genre de situation où s’installe une rêverie mouvante.
Les pensées sont prises dans les ressacs du corps, soumises aux vibrations, à la vision rapide et répétée d’agglomérations, banlieues industrielles, zones non habitées ou d’autres, résidentielles, et la répétition des champs qui s’alignent au bord de l’horizon imperturbable.
C’est à l’intérieur de ce sas, le train, que l’écriture de Ligne 1044 avance dans le mouvement contradictoire du trajet, à la fois mobile et statique.

Ligne 1044 est double, puisqu’il existe sous deux formes. Elles seront présentées ici à la suite l’une de l’autre :
La première forme est circulaire : j’ai déterminé arbitrairement des points d’écriture dans l’espace de la page. Ils m’ont permis de traduire le déplacement intime frotté à la présence de figures et de constructions visibles à l’extérieur un court instant. C’est dans cette perspective et ce positionnement que j’ai voulu écrire.

La seconde forme est linéaire : elle quitte la mécanique de la spirale et avance, délestée de ses points d’ancrage, sans doute de façon plus rêveuse, suivant ce qui s’écrit en soi et hors de soi, sur une ligne horizontale finalement parallèle à celle de la voie ferrée.

Il existe quelques différences minimes entre les deux versions, ce qui prouverait que forme et fond s’ajustent respectivement. Mais dans une forme comme dans l’autre, le point de départ et le point d’arrivée restent indéterminés – c’est un peu notre lot à tous.

Lire ce texte sur le site des éditions QazaQ

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