saugrenette topographique (22)
jeudi 28 mars 2013, par
ainsi je fais toujours les mêmes trajets (je ne suis pas taxi mais tramway) pour relier les mêmes points, A, B, C, D, dans l’ordre des départs, arrivées, selon besoins et circonstances ; j’imagine qu’un matin, la carte est chamboulée, qu’un géographe fou l’a jouée aux dés, qu’il a placé le même départ, les arrivées là où la logique les suppose, mais que les chemins pour aller (du A au B, du C au D) se font farfelus et retors, et toutes les rues que je connais sont mélangées outrageusement ; ou folie pire : la Terre une machine à laver toute retournée, et pour aller de A à B je passe par des montagnes creuses, le long d’éoliennes tournoyantes, ou je surplombe en contrebas un torrent de lave et de pierres ; et pour aller de A à C la route est couverte de sel, c’est la marée, les hippocampes se tordent pour regarder ; de B à D c’est un miracle, je survole des anacondas, des tombeaux de guerriers mayas ; et puis le désert et le ciel, les aurores boréales vertige, des bateaux grands comme des plaines, des ponts lancés comme des avions
(manque la photo)
(oh oui, elle manque)
Messages
1. saugrenette topographique (22), 28 mars 2013, 00:13, par brigitte celerier
je me fais un film en place de la photo, mais j’ai du mal, les images désirées bougent si vite que ne peux faire le point.
Ce serait merveilleusement bien si cette saugrenette venait au réel de temps en temps
2. saugrenette topographique (22) chemins, 28 mars 2013, 10:33, par Elizaleg
Tous les chemins mènent... là où tu vas. Là où tu arrives c’est que c’est là que tu allais ! Même si la machine à laver à tambour (qui n’en a pas seulement la forme mais quelquefois le bruit) a chamboulé les trajets et passé les chemins à l’essorage dont ils sont sortis allongés aplatis aplanis, et sur le chemin de halage les hippocampes se tordent de rire...