TENTATIVES

« la vie ça éparpille des fois / ça chélidoine et copeaux / ça bleuit ça noisette » [Maryse Hache / porte mangée 32]

archives

du pourquoi pas

[journalier]

journalier 24 03 15 / Sciences et techniques

mardi 24 mars 2015, par C Jeanney


 Le rolla bolla est une planche posée sur un tube.
On place ses deux pieds sur la planche, un à chaque bout, jambes écartées, et on tente l’équilibre.
 Lorsqu’on utilise un rolla bolla, la zone de confort se situe le long de la colonne vertébrale, sur une verticale où tout tient : le on, la planche, le tube, le sol, la toile du chapiteau, les gradins, la communauté urbaine, la région, la patrie, la planète, la galaxie et, de passage tous les soixante seize ans, la comète de Halley.
Cette zone – nommée ici Zone 1 – ne serait accessible que pendant un laps de temps restreint, de l’ordre approximatif du millionième de seconde.
 Le but du on sur un rolla bolla est de chercher – c’est donc une quête, ce qui nous renvoie à l’analyse du thème de la quête dans le conte de fées et sa pléthore de personnages, fictifs ou inventés, soumis aux dragons, farfadets et autres petits tailleurs, ainsi qu’à l’étude salutaire de la navigation à voile où le terme quête désigne l’inclinaison d’un mât vers l’arrière et l’angle de l’étambot de la quille, l’étambot étant cette structure qui supporte l’extrémité des bordages, éventuellement la poupe lorsqu’elle est bien lunée – à atteindre cette verticale.
Une fois cette verticale (dite Zone 1) atteinte, le on doit se séparer d’elle.
Et recommencer.
 La zone d’inconfort sur un rolla bolla – appelée ici, avec une logique qui fait plaisir à voir, Zone 2 – est bien plus large que la Zone 1. Par malchance, un schéma visuel manque pour éclairer cette particularité, la lisibilité des données (graphiques, courbes, coupes transversales, tableaux) faisant défaut. Cependant, il apparaît que de multiples performeurs vivent en Zone 2. Ils écrivent, chantent, font du cinéma et sculptent des matériaux aussi inouïs que le marbre, le papier mâché, le hautbois ou le jaune de Naples.
 Le rolla bolla est aussi appelé rola bola, rolo bolo, roly Boly, ou rouleau américain par les spécialistes du rolla bolla, du rola bola, du rolo bolo, du roly Boly, ou du rouleau américain. Une caractéristique lexicale qui ne serait pas sans influence : il y aurait chez les on qui pratiquent le rolla bolla un risque important de perte d’assurance, ce qui expliquerait pourquoi nombre d’entre eux, n’étant pas certains d’être là où ils sont, sur un rola bola, un rolo bolo, un roly Boly ou sur un rouleau américain (?), tombent.
 Pour résumer : malgré les risques encourus, s’exercer au rolla bolla est un enrichissement de tous les instants dans une Zone 2 qui ne demande qu’à être explorée.
Et cela d’autant plus que les adeptes de la peste brune, tristes cloportes & assimilés, détestent tout ce qui gravite autour du rolla bolla et sa banlieue proche.
(toujours finir par conclure)

(pendant ce temps sur les photos ça tangue)

.

(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)

Messages

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.