son bras coupé plus haut que toutes les phrases
dimanche 12 août 2018, par
son bras coupé plus haut que le poignet, une paire de lunettes de soleil en travers du col, il descend l’escalier, il dit On va tourner à gauche après et ce sera plat, pas de marches tu verras, l’été le soir il y a des spectacles à 360 degrés, je t’emmène, la femme porte un chapeau de paille et un sac à dos vert, elle se recule pour une vue d’ensemble, son appareil photo en bandoulière elle revient sur ses pas, elle entend parler espagnol, une autre appuyée sur son parapluie refermé comme sur une canne dit Multicolores les lumières à 360 degrés, en anglais maintenant, les lumières multicolores projetées en plusieurs langues sont dites au sol dans le grand jour alors que c’est l’obscurité qui les fait naître normalement, Je vous emmène maintenant vers la maison à la sirène dit-on, une fiction appelle la suivante, une femme cherche ses clés tout en marchant le long d’une diagonale qu’elle crée elle-même, un petit garçon tient l’accoudoir d’un fauteuil roulant et ça parle italien, l’arbre au milieu est un vieillard, une fille tient une bouteille d’eau calée au creux de son épaule et de la naissance de son cou, les racines vont si bas que personne n’y pense, un moment ravissant, infernal, les lampes pas encore allumées, je lis Une affaire très secrète à noter jusqu’à dix heures, jusqu’à minuit, je lis Besoin d’un écrivain public, La nuit sous les croisées le frappement doux de quelques gouttes de pluie suit étrangement toutes les phrases,
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