notes à moi-même, deux façons de faire, auteurs, façon-poussière (même pas #roumégation)
lundi 6 mai 2013, par
(photo choisie à cause du double tronc, mais c’est une illustration erronée, car ces deux façons de faire n’ont rien de parallèle et vont en sens contraires)
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peut-être (au moins) deux façons différente d’approcher/ de travailler sur un auteur / autour de l’œuvre d’un auteur
deux mouvements distincts l’un de l’autre, qui provoqueraient deux effets pratiquement inverses
– une façon large de l’explorer, plonger et lancer des pistes-fils vers l’extérieur
hors de tout enfermement, avec soif créative
le texte génère du texte, dans une sorte de mise à nu, un dévoilement qui passe par chercher ce qui et pourquoi ça résonne
(être debout devant et dans, en interlocuteur)
lire cet auteur, en quête de lui-humain, ce qui répond à un soi-humain qu’on trouve ou qu’on découvre
s’assumer comme un prisme possible parmi d’autres, ne pas se sentir protégé et surtout pas "au-dessus"
un partage du "qui on est", sans fards
une façon chaude, pleine de lumière
qui incite l’autre à lire relire absorber l’auteur, apporter et accompagner ensemble
l’auteur vivant
– une façon distanciée, qui met en perspective, agence, ordonne, démontre, explique, développe
le texte génère du savoir et/ou l’admiration spectatrice
le prisme personnel est nié, effacé, se veut inexistant
froideur brillante
aveugle à ce qui est humain (non pas au sens d’anecdotique, petits détails qui tournent autour de l’auteur, et qui seront répertoriés, tous, façon apothicaire, mais au sens de l’essence même)
se fondre dans l’ombre illustre de l’auteur, voie de garage
l’auteur s’assèche, que des lambeaux
une façon de faire toute ridée et vieille, vieux monde
façon-poussière
Messages
1. notes à moi-même, 6 mai 2013, 17:56, par Philippe Aigrain
La première façon explicite bien plus simplement et clairement ce que je viens d’essayer d’exprimer dans Qu’est-ce qui lit en nous ? et que j’oppose aussi à la défense d’un vieux monde façon poussière.
Mais ne peut-il pas y avoir des allers-et-retour avec la "dissection" savante qui deviendrait alors moins froide, informerait la lecture qui écrit en nous pour accompagner l’auteur vivant et serait humanisée par elle ?
1. notes à moi-même, 6 mai 2013, 18:59, par Christine Jeanney
oh oui Philippe, j’oppose deux façons de faire très caricaturalement (un moyen pour moi d’avoir des idées plus claires) mais il faudrait entendre des gens capables de faire ces allers-retours en gardant la chaleur comme mouvement premier, souhaiter cette vue plus large, débarrassée de son académisme (le genre qui fournit des prix d’honneur et autres label de qualité) (comme les AOC sur le fromage :-))
2. notes à moi-même, deux façons de faire, auteurs, façon-poussière (même pas #roumégation), 6 mai 2013, 19:52, par brigitte celerier
merci de me consoler de ne tenter que la première, sans espérer réussir, mais avec vibration
m’essaie à la seconde, parfois, par devoir, et immédiatement le texte me devient si étranger qu’hostile, et admirative ou non je m’ennuie, ce que le temps dont je dispose m’interdit
1. notes à moi-même, deux façons de faire, auteurs, façon-poussière (même pas #roumégation), 6 mai 2013, 20:25, par Christine Jeanney
quelle sagesse en tout cas (les vibrations et l’interdiction de l’ennui)
3. notes à moi-même, deux façons de faire, auteurs, façon-poussière (même pas #roumégation), 6 mai 2013, 20:16, par czottele
expliquer c’est déplier le texte, en appréhender les sens en tous les sens, et surtout l’humain et rejoindre tout ce que tu dis si bellement dans ta première partie, mais je ne suis qu’un vieux fromage, avec pas l’AOC dessus...
1. notes à moi-même, deux façons de faire, auteurs, façon-poussière (même pas #roumégation), 6 mai 2013, 20:27, par Christine Jeanney
toi, un vieux fromage, pff (qu’est-ce qu’il faut pas lire quand même)
(et quand je dis pff je le pense vraiment) (pff) :-)