#roumégation des lignes
dimanche 17 février 2013, par
cette facilité constatée : admirer ceux qui avancent pourtant en rugosités-amertumes-égoïsmes
l’admiration pour le monstre, l’admiration pour le caractériel
sans doute une vieille peur ancestrale-enfantine, celle que l’on aurait envers le puissant, l’ogre, l’entité non cernable ? lui faire allégeance pour ne pas qu’elle nous morde ?
c’est une peur inutile, le monstre aime mordre,
il mord un jour où l’autre, et préfère sûrement mordre encore plus ceux qui l’admirent le mieux
(question de proximité)
(le monstre n’a qu’à se pencher)
(le monstre est partisan du moindre effort)
c’est encore une question verticale
(d’admirer le monstre, le travail du monstre, les éructations du monstre, de pardonner le monstre d’être monstre)
(c’est un point de repère facile, médiocre parfois)
vertical
le vertical est une lâcheté
Messages
1. #roumégation des lignes, 17 février 2013, 10:02, par brigitte celerier
être monstre face au monstre - mais toujours vaincu - alors avec le temps être tentée de l’amadouer, ou de ne pas le voir pour ne pas avoir l’air de fuir, parce qu’un monstre n’avoue pas qu’il fuit -
aimer rencontrer des non-monstres
1. #roumégation des lignes, 17 février 2013, 12:01, par Christine Jeanney
oh oui, en fait l’idée serait de surveiller le monstre de loin (avec télescope ?) et de cohabiter de près avec le non-monstre :-)
2. #roumégation des lignes, 17 février 2013, 12:43, par Dominique Hasselmann
Il y a une expo qui ne doit pas passer inaperçue, pas loin de la gare d’Austerlitz.
"L’Etat est le plus froid des monstres froids" : mais certains auraient survécu !
1. #roumégation des lignes, 17 février 2013, 13:57, par Christine Jeanney
"On est Dino ou on ne l’est pas" (je crois que c’est une citation de Dino Risi mais je ne suis pas sûre :-))
3. #roumégation des lignes, 17 février 2013, 15:52, par czottele
admiration aussi pour ceux qui parlent des monstres - les monstres sacrés qui créent les monstres - les Hugo inventant les Thénardier - la Thénardier surtout... une truie avec le regard d’une tigresse.
– Quoi ? reprit-elle, cette horrible belle demoiselle qui regardait mes filles d’un air de pitié, ce serait cette gueuse ! Oh ! je voudrais lui crever le ventre à coups de sabot !
ce léger frémissement des élèves quand j’ai lu ce passage... quand même ce Hugo, il abuse de l’hyperbole, mais je ne peux pas m’empêcher de lui tirer mon chapeau.
4. #roumégation des lignes, 18 février 2013, 05:27, par Pierre R Chantelois
Il y a ces monstrer qu’on voit... ces monstres qu’on ne voit pas. Il y a ces monstres qui s’exhibent... et ceux qui se dissimulent. Notre subconscient est une terre fertile. Et une terra incognita pour nous pauvres humains.
5. #roumégation des lignes, 18 février 2013, 08:22, par Christine Jeanney
Les monstres sont partout finalement :-) (s’en préserver, les admirer... un peu comme au zoo on s’approche plus ou moins des cages, avec plus ou moins d’inquiétude ou d’émerveillement...)
6. #roumégation des lignes, 19 février 2013, 22:23, par Julien Boutonnier
Le monstre semble ne pas douter, on dirait qu’il est sûr de lui, que les mots des autres ne l’atteignent pas. C’est une espérance folle qui nous bat en brèche, cela, que nous pourrions ne plus douter nous aussi. Mais, à vrai dire, n’est-ce pas qu’on manque de ce qui est force de manque en lui, le monstre : une sorte d’aveuglement, de monomanie, de dureté ?