àrêve de voix haute (5)
mercredi 5 décembre 2012, par
...
debout dehors, la voix haute debout, la neige dans la clarté
d’un lampadaire dehors je suis dehors la nuit,
la neige, dire la neige à voix haute n’est pas dire la neige, c’est
le silence qui brille et déplacé en direction du sol comme ça, par hasard,
pourrait monter ou s’écarter rideau,
cette sorte de neige n’existe que la nuit
ne pas oser mais si, mais constater, la voix ne peut rien faire d’autre
que ces phares la neige, une nuit d’adieu départ, se souvenir
c’est trop lourd ces pépites lumineuses sans frottement -
et le dire à voix haute perdu d’avance -
il faudrait une fiction, qu’on rassemble, donner ses forces vers,
[ce serait un monde étonnant, et lui ou elle que l’on nommerait
ferait point d’appui, accrochage, une décision, le départ retrouvé,
des chevaux, des plaines, des corbeaux, un filet d’huile dans une bouteille,
des paroles dures, un sac rempli de vêtements qui seraient tous réellement
inventés, un rendez-vous dans un chemin, un parc, un grand magasin,
une famille, tous fabriqués, avec des pièces raccommodées, et les
objets qu’on placerait aux bons endroits qui feraient sens,
cette fiction-là pourrait aider]
la neige prend toute la place, mange la nuit
Messages
1. àrêve de voix haute (5), 5 décembre 2012, 23:03, par brigitte Celerier
ne pas lui inventer une histoire pour la peupler et pouvoir la dire, lui laisser sa force, sa place, sa solitaire et immense place