Commencer par la fin - mars
jeudi 1er novembre 2012, par
à partir de Comment écrire au quotidien(365 ateliers d’écriture) de Pierre Ménard
mon texte reprend les derniers mots de chaque exercice, excipits
dans l’ordre
(#écrire)
fins de
Avec un ton distant, une certaine froideur, la mémoire a gardé la trace indélébile, et contaminée les tics du discours. Variations, insistant sur chaque mot, avec une attention pudique, phrases courtes, bref, c’est rose sur fond vert au fond de notre pupille avant de disparaître, lentement comme c’est apparu.
Comment vivre un monde d’inflation verbale. Cette peinture sonore musicale, caractères hors ponctuation et aucun mot coupé. Les bribes forment une constellation. Ce n’est pas une histoire. Ce n’est jamais l’histoire. C’est son propre portrait sous le film, le texte.
L’ensemble forme un curieux montage où des voix alternent sans chercher à communiquer entre elles, d’autres sont parties dans une page dont on n’écrira jamais la suite, autant de pages arrachées, autant de pages. Sortir du couloir, moi. Ces images surgies du passé, une vie qui a eu lieu et qui regarde à présent le tableau et le verdict terrifiant d’un monde, le nôtre, dans le quotidien, images qu’une phrase unique rapproche. Dérouler les histoires, les clefs.
Ce rythme brasse pour cerner au plus près ce voyage en échos multiples. Avec soi, quelques objets-souvenirs : le temps qui passe, la mémoire, souvent deux trois mots pour aller à l’essentiel, son cheminement intérieur. Travail. Écriture.