uruapan, sandra
samedi 3 novembre 2012, par
les bandes jaunes se dédoublent, se détriplent, rien à attendre du réel, que du glissement, les capteurs ripent, se croisent, les barrières montent, les vitres noires avalent les arbres peints, un volcan sort de terre, doucement, quelques mètres à la fois, les paysans s’étonnent, les champs deviennent courbes, les charrues doivent grimper toujours plus chaque jour, évitent le cratère petit qui s’est creusé, c’est un volcan très lent qui gronde peu, un murmure de cascade à lave molle, qui ne brûle presque pas, les paysans s’éloignent et reconstruisent leurs cabanes plus loin en évitant de regarder la bouche oblique, d’entendre ce qu’elle dit, même de la regarder ; sandra tourne le dos au centre, pour ça qu’elle peut sourire