Juliette Mézenc dans On déambule en silence (#vaseco de janvier 2011)
mercredi 5 janvier 2011, par
On déambule en silence
image Eric Barbier
On déambule en silence dans une vaste salle entre des concrétions osseuses qui prennent tout l’espace, on dirait des dentelles de glace, stalactites et stalagmites finement ciselées, translucides. Je me rappelle ce qu’on explique aux enfants : les stalactites tombent, les stalagmites montent.
Mathilde roule lentement à mes côtés, on ne se regarde pas, si ce n’est dans les flaques que l’on n’évite pas, on ne se parle pas, peur de rompre le charme. On dirait qu’on est amoureux, les campanules qui s’ouvrent au creux des concrétions osseuses nous le soufflent au passage. Quelque chose de palpable nous lie dans l’instant : nous évoluons et respirons ensemble dans un décor à peine humain.
Juliette Mézenc
qui prend ma place
comme je prends la sienne ce jour