journalier 04 04 15 / tango
samedi 4 avril 2015, par
– Ce matin l’idée du ralentissement, l’idée d’@aunryz, la lecture lente, la lecture ralentie. Ce qui se passe quand un texte est lu très lentement. Peut-être que c’est comme en photographie quand on zoome et dézoome cette histoire.
– Et aussi le rapport à un ancien soi, ou à un ancien autre, dans ce qui a été écrit il y a longtemps. Twitter et Facbook favorisent le plus récent, l’activité la plus récente, oh oui, toute fraîche. Je remonte sans réfléchir tout en haut de la colonne pour voir ce qui vient juste de sortir. Parfois c’est la photo d’une assiette en gros plan, boulettes de viande et parmesan (on a pourtant tout le temps d’aller la voir, pas la peine de se dépêcher, c’est éternel ces trucs-là).
– @brigetoun aussi à sa manière avec brigetoun détourne le temps récent (ce matin un texte dont je ne me souvenais plus du "posé comme une quille", merci à elle !).
– Alors l’idée d’assouplir un peu la ligne dure du plus récent, de contrer l’effet "fosse à bitume’ comme l’appelle François Bon (qu’il contre d’ailleurs en proposant la lecture d’"une autre page au hasard" en haut de ses articles).
– J’imaginerais bien un jour sur Twitter et Facebook consacré au passé, un jour où on ne proposerait que de l’ancien à la lecture (ou à la vue, ou à l’écoute) des réseautés-socialés qu’on fréquente. En allant fouiller dans ses propres archives, dans celles des autres, qu’est-ce que ça réactive, qu’est-ce que ça dit, juste un pas en arrière, voir si ça influence le pas suivant (le tango fait ce genre de choses).
– Je décide de faire ça juste après avoir publié ce billet, au moment où il est le plus récent possible (cette logique imparable), j’appelle ça l’anti-fosse-à-bitume et j’ajoute le hashtag #afab, pourquoi pas (car le hashtag #boulettesdeviande n’est pas vraiment approprié je crois).
– Et je pourrais le faire tous les samedis, ou n’importe quel jour, pourquoi pas. Pour suivre, ralentir, se retourner, se déplacer, s’approprier un peu la cavalcade.
(pendant ce temps, les photos aussi sont passées)
Brigitte Célérier, 17 février 2013
Florence Trocmé, 29 septembre 2014
Dominique Hasselmann, 31 janvier 2014
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(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
Messages
1. journalier 04 04 15 / tango, 4 avril 2015, 10:04, par czottele
j’adore l’idée, en suis, ou plutôt vous suis, toi et l’idée...
1. journalier 04 04 15 / tango, 5 avril 2015, 10:06, par Christine Jeanney
Chouette, merci Christine :-)))
2. journalier 04 04 15 / tango, 4 avril 2015, 10:26, par brigetoun
ce qui se passe aussi, bellement, de temps à autre, avec le semenoir…
merci pour ces retours en arrière, bien plus agréables que la nouvelle manie de Facebook de nous rappeler un de nos billets, choisis par la machine, vieux d’un an … que je renvoie régulièrement aux oubliettes
Quant à la lecture lente et ce qu’elle provoque.. fascinant
1. journalier 04 04 15 / tango, 5 avril 2015, 10:07, par Christine Jeanney
Je ne savais pas pour FB les billets anciens (je ne me repère pas là-bas, suis comme une mouche dans un laboratoire de physique quantique, pas très au courant de ce qui s’y passe, mais un vague bzzz prouve que j’y passe :-)).
3. journalier 04 04 15 / tango, 4 avril 2015, 11:32, par Christine Simon
Comment la pythie accouche en secret
1. journalier 04 04 15 / tango, 5 avril 2015, 10:08, par Christine Jeanney
(moyen le secret en fait)
(mais passons ce détail sous silence)
(discrétion discrétion) :-))
4. ralentissement, 4 avril 2015, 18:10, par Dominique Hasselmann
Mais il peut être aussi accéléré, le ralentissement...
Je ne me souvenais plus de cette photo qui est marrante dans son aspect quelconque (ou est-ce dû au recadrage ?).
Oui, Ralentir travaux, titre d’un livre de Paul Eluard, René Char et André Breton (Éditions surréalistes, 1930).
La "fosse à bitume" : suffit peut-être alors de soulever quelques plaques qui sont boulonnées dedans ?
1. ralentissement, 5 avril 2015, 10:10, par Christine Jeanney
J’aime cette photo justement parce qu’avec son côté anodin elle en englobe beaucoup d’autres, c’est la ville où tu marches Dominique, avec ce qui s’écrit sur les panneaux bizarrement parfois :-))
5. journalier 04 04 15 / tango, 4 avril 2015, 19:19, par annaj
le temps avec nos blogs, ne défile plus comme on en a la vision en tournant les pages d’un livre..il s’empile, il s’enfeuille( cent feuilles ?) nous repassons chaque jour sur nos minutes nos heures.. nous repassons chaque semaine sur nos jours, nous repassons chaque mois sur nos semaines.. etc et dans ce jeu nous entassons le temps, colonnes d’un édifice et plus déroulement d’un horizon
peut-être le 4 04 16 il y aura ici à cette heure une nouvelle pierre..
1. journalier 04 04 15 / tango, 5 avril 2015, 10:11, par Christine Jeanney
J’espère bien, nouvelles pierres, petites, grandes, elles servent :-))