permanence
dimanche 12 août 2012, par
il n’y aurait plus tension ni fils contradictoires – à force de lier-lien-nouer-réunir, le sac se gonfle, à l’outre-outrance, et rien n’arrive – c’est un enfant qui dit nana dans le jardin et le frottements de roues d’une voiture qui passe, un camion sa remorque sursaute toujours au même endroit, près du trottoir, une flaque creuse en forme de graine géante – à force de vouloir unir-réunir-nouer les couleurs se mélangent comme la gouache à l’école, je n’obtenais que du marron quand je les voulais toutes - cellulose se disperse et transforme, particule - lorsqu’elle se croise, elle ne se parle plus, ne s’évoque plus rien – un jour deux chatons frères furent séparés, se retrouvant adultes ne se reconnurent pas et se griffèrent, crachèrent, tentèrent de se crever les yeux - où que tu tournes l’œil elle est partout et on peut même plonger ses doigts à l’intérieur – pour mieux te perdre mon enfant, dit la sorcière – c’est un pays perdu, je lui tourne le dos, cellulose vole - petite poussière brillante qu’un rayon de lumière rend visible, et qu’on respire dans l’ombre avant la nuit