Planck travaille au piano ce morceau...
mercredi 2 octobre 2013, par
Planck travaille au piano
ce morceau
parfois il s’arrête
il reprend
c’est très difficile
il faut se rendre dans un endroit décontenancé
désert peuplé
avec une attention extrême
pendant qu’il joue
et recommence
les ondes solitaires
s’élèvent
une par une
s’attroupent
et lorsque la flûte se décide à parler, toutes la suivent
toutes les ondes sont des flûtes
toutes les flûtes sont des voix humaines
s’arrêtent
reprennent
et le désert se peuple avec application
[1]
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(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
[1] vous pouvez ouvrir dans un nouvel onglet (parce que c’est plus pratique)
le second mouvement Adagio Assai du Concerto pour Piano en Sol Majeur de Maurice Ravel par Martha Argerich
Messages
1. Planck travaille au piano ce morceau..., 2 octobre 2013, 06:44, par brigetoun
merci à Planck et aux ondes-flûtes-voix humaines (les ai pas entendues mais viendront, dis-tu et c’est certain) d’avoir peuplé ce désert décontenancé du jour qui veut s’ouvrir
2. Planck travaille au piano ce morceau..., 2 octobre 2013, 06:49, par F
sur tas de questions concernant musique et littérature, énonciation de ce qui ne se fixe pas - tu élargis le territoire d’un coup avec la flûte
3. Planck travaille au piano ce morceau..., 2 octobre 2013, 14:30, par PdB
Un morceau, pour Planck, c’est une drôle d’idée : il aime le global, pourtant travaille, reprend, enchaîne et crescendo, Planck, vieille bête avec tes yeux sur les portées, tes doigts sur les blanches, sur les noires demi ton, Planck, au besoin un tabouret, Planck complice, on les voit ces ondes portées par ces doigtés et ces souffles, instruments de la musique qui s’échappe de nous pour qu’enfin nous ne restions pas tels qu’en nous mêmes, mon vieux Planck...
4. Planck travaille au piano ce morceau..., 3 octobre 2013, 03:05, par Pierre R Chantelois
Une blanche, une noire. De jour et de nuit. Faire des gammes pour rester éveillés.