saugrenette du match en deux sets gagnants (26)
lundi 1er avril 2013, par
ainsi, nous roulons nous roulons, et les arbres défilent, les chevaux nous regardent, certains sont percherons, d’autres indiens pommelés, c’est bien rude pour eux, l’air est mouillé, il y a peu de monde et rien qui les amuse ; puis ce sont des pâtures entre les arbres (des feuilles d’automne sont restées chiffonnées, collées, ne tombent pas en lambeaux) et au bord un ruisseau, l’eau froide qui suit la route sans se tromper ; on roule, on roule, et soudain dans un pré, une balle verte en plein milieu, une balle en plastique qu’un chien a oubliée, ou un enfant, ou bien quelqu’un ; une petite balle qui tiendrait dans la main, toute luisante, brillante, presque joyeuse, comme neuve ; juste à côté un arbre au tronc cloué CHASSE GARDÉE ; et si la balle verte appartenait à un chasseur ? (ils tirent à balles réelles, non ?) (l’espace d’une seconde, imaginer le gibier poursuivi par des hommes en tenues de plage, ou en vêtements de beach volley) (les biches renverraient les balles et on pourrait compter les points) (mon côté enfantin me saugrènera toujours) un cheval hoche la tête, on roule
(manque la photo)
Messages
1. saugrenette du match en deux sets gagnants (26), 1er avril 2013, 06:33, par brigitte celerier
on roule on roule, et l’on est en poésie, fantaisie, et c’est délice, et bien entendu il manque la photo, et c’est bien mieux, on se fait le film