"Le boxeur condamne toute forme de violence" est une vraie phrase. On a encore bien du travail. La vie de Valerie Solanas est un crève-cœur. Son père lui fait un enfant quand elle est enfant, sa mère brûle tous ses écrits. Elle ne touche pas un centime sur les ventes de son SCUM Manifesto. Walter Benjamin écrit, dans Rue à sens unique : "On peut prendre les livres et les catins dans son lit." La moitié de l’humanité a encore bien du travail. Il n’y a en proportion que trois virgule quatre pourcents de femmes en prison, et ce n’est pas parce que les quatre-vingt-seize virgule six pourcents d’autres femmes courent très vite ou qu’elles ont un carnet d’adresses fourni ou des passe-droits. Dans cette partie de la population, tous les deux ou trois jours, une se voit tuée par une main virile. L’histoire est vieille comme les lits. Je découvre que les femmes étaient exclues des réunions mensuelles du groupe des Nabis. J’aimais tellement Vuillard. Si ça se trouve, si la vie m’avait permis de le rencontrer, je lui aurais griffé la main avec une petite fourchette pliable. Sans m’excuser. Le pire étant qu’il n’était pas le pire.

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