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« la vie ça éparpille des fois / ça chélidoine et copeaux / ça bleuit ça noisette » [Maryse Hache / porte mangée 32]

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Philippe Aigrain, dans Menuet sur le nom de Haydn par Maurice Ravel

(vase communicant de décembre 2012)

vendredi 7 décembre 2012, par C Jeanney, Philippe Aigrain

« (...) pourquoi ne pas imaginer, le 1er vendredi de chaque mois, une sorte d’échange généralisé, chacun écrivant chez un autre- ? Suis sûr qu’on y découvrirait des nouveaux sites (...) ». François Bon et Scriptopolis ont lancé l’idée des Vases Communicants.

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Ce jour, échange avec > Philippe Aigrain
de >lAtelier de bricolage littéraire,
(aussi visible sur twitter : @balaitous)

et c’est un exceptionnel cadeau qu’il me fait, qu’il nous fait ici, avec non pas seulement un texte mais une expérience sonore et visuelle (j’en suis toujours aussi émerveillée, même après de multiples écoutes et lectures...).

(ma contribution ici)
Les autres vases communicants de décembre 2012 se trouvent répertoriés à cette adresse grâce aux bons soins de Brigitte Célérier, qu’on ne remerciera jamais assez !

 

 

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Philippe Aigrain, dans Menuet sur le nom de Haydn par Maurice Ravel
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Lorsqu’avec Christine Jeanney aux mille ressources nous avons choisi comme point de départ commun à notre #vasesco l’enregistrement par J. M. W. Clarke du menuet sur le nom de Haydn composé par Ravel en 1910, je ne me doutais pas du voyage dans lequel elle m’embarquait. En anglais " to unravel" veut dire effilocher, mais aussi démêler une pelote, débrouiller une énigme. Je vous propose ici d’explorer ce que Ravel avait construit à partir du nom de Haydn en l’associant à un poème n’utilisant que des mots commençant par les lettres de ce même nom, synchronisé d’une façon particulière avec la musique de Ravel. [1]

Pour de bonnes conditions d’exploration, faites défiler la fenêtre jusqu’à ce que vous visualisiez si possible l’ensemble du poème avec le lecteur audio en haut (pas trop possible sur un smartphone). Il y a trois façons de "jouer" :

  • Presser simplement le triangle play sur le lecteur audio et laissez vous conduire.
  • Explorer plus en détail en cliquant sur un mot pour démarrer la musique à l’emplacement correspondant. Vous pouvez même utiliser le poème comme une platine de DJ en cliquant à répétition sur différents mots.
  • Enfin pour lire le poème indépendamment de la musique, il suffit de sélectionner tout son texte pour le faire apparaître de façon plus lisible.

Mes excuses à ceux qui n’ont qu’une bande passante limitée, pas sûr que ça marche pour eux. Ne fonctionne pas sous Internet Explorer, utilisez Firefox, Chrome, Safari ou un autre navigateur respectant les normes du Web.

sur le nom de haydn
houle aimante, yeux de nuit
hauts-fonds amers
yole naufragée noms avalés
hors de nous dansant
nimbés de noir navires
démembrés yachts
de dérive naviguant à découvert
* * *
hiver arasé yourte de neige
nuages déchirés yaks allongés herbeux
heure dormante
née du dessein de nul
animaux noirs démesurés
déchiquetés
dépecés dessinés
nocturnes assoupis
debout
nulle histoire nul devin
délivrés du devenir
assommés harassés
des hommes dorment
désirant distraitement
d'accortes divinités
* * *
humains ailleurs y demandant nos noms
hésitant à nous nommer
humains devant nous
déserts de nous
nous absents nus

*****


[1Merci à Joachim Séné (d’utilité publique pour tous les auteurs en voie d’informatisation) pour des conseils SPIP, à un exemple de code publié par shecky, à Simon Descarpentries pour le débogage Javascript, Gérald Sedrati-Dinet pour une expression régulière coton et Antoine Fleury pour aide à la segmentation musicale.

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