port macquarie, harry
samedi 3 novembre 2012, par
"La ville fut d’abord un centre pénitentiaire avant de devenir une ville", une information récurrente pour tant de lieux qui les fait se tenir ensemble, endroits construits autour du fer-béton et les idées s’adaptent ; oui, il faut les cerner, les éloigner les isoler, mais leurs familles arrivent, viennent les voir (ce sont des êtres humains en somme), veulent manger dormir, trouver une épicerie ou un café ; et les gardiens des éloignés ne vivent pas de métaphores, ont besoin de dormir manger de trouver une école où conduire les petits une piscine une gymnase un vendeur de journaux ; alors, avec les exilés, la ville arrive, ils l’emmènent avec eux, elle les repousse, ils la retiennent et ils la font renaître ailleurs, parias utiles par capillarité ; et puis il y a cet autre garde venu s’enliser sur la plage, harry, mais lui c’est la mer qu’il surveille et qu’elle ne s’échappe pas