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ouvrir le volet, remplir de graines de tournesol la petite cabane au balcon
refermer la fenêtre, écarter le rideau un peu, les voir venir

c’est un monde parallèle, comment font-ils les petits crânes, pour savoir ?
la cabane leur tourne le dos, ce n’est pas la vue qui les aide
quelle est l’odeur d’une graine de tournesol

la sittelle est la première, yeux d’égyptienne
trois vagues douces vers le pommier, la charbonnière
arrive le capuchon bien noir
vers le platane reprend confiance, de ses repères je ne sais rien
une pie plus loin

la neige était venue tout de suite, faisait de grosses plaques boueuses, des mers ovales, on ne pouvait pas lever les yeux, et de chaque côté du trottoir deux entailles, deux crevasses longues et effrayantes, je ne pouvais pas te rassurer, monde parallèle de nuit où j’ai rêvé

les deux architectures m’échappent, rêves et nuits, air des oiseaux, ils tordent la tête en tous sens, surveillent le rideau ouvert, la nuit des corneilles s’agitent au sommet des arbres où je dors