du conte, et la déviation à l’aller
vendredi 9 novembre 2012, par


.c’est toujours mystérieux les déplacements, qu’on emporte avec soi, quoi,
et les points de passages, le pont n’était pas là hier et la déviation à l’aller,
les panneaux inversés
.on est passé le long du centre équestre, un cheval blanc comme dans les contes,
un homme et des obstacles
.ces vaches oranges - comme dans des contes aussi - comment s’appelle cette race, aubrac je crois, avec ses yeux d’icône, une au soleil rasant, éclatante et massive
.on rentre et c’est pour fermer les volets à la nuit et se détourner des lumières,
si elles sont là derrière, se couchent se font discrètes, avec les noms d’étoiles
qu’on ne sait pas
.au-dessus de l’écran l’image, un carré d’aquarelle, quelques mouvements vifs, à peine le peu d’encre, morte chanson, et comme une ombre de princesse sur le tissu mangé - ce serait une image de conte emprisonnée
.la liste de qui est déplacé, quand on y pense

Messages
1. du conte, et la déviation à l’aller, 9 novembre 2012, 18:58, par brigitte Celerier
m’en vais fermer les volets, sur la nuit qu’est venue, en rêvant à des aubracs autrefois amies.
Pardon (sot)
2. du conte, et la déviation à l’aller, 9 novembre 2012, 19:02, par André Rougier
Je ne sais pas trop pourquoi (ou peut-être si : par la beauté toute en fugues et dissonnances, oblique, imprévisible), ça m’a rappelé des textes de Danièle Momont, de ceux qui - tout comme celui-ci - l’on n’oubliera pas...
3. du conte, et la déviation à l’aller, 9 novembre 2012, 19:41, par czottele
ce je ne sais quoi qui nous séduit (peut-être ça tient à ce point déplacé en début de phrase-paragraphe, de la déviation de la ponctuation) mais ça nous parle de très loin et de très près aussi, je ne sais pas pourquoi mais j’aime, merci
4. du conte, et la déviation à l’aller, 9 novembre 2012, 20:35, par francisroyo
J’entends "Aubrac" et je pense à Bernard Noël. La liste de qui est déplacé, quand on y pense. Un homme et des obstacles. Votre texte en surimpression. J’entends le volet, sens la nuit et son souvenir de chevaux.
A mon tour j’emprisonne aussi une image de conte.
A peine un peu d’encre. Et c’est superbe.