siracusa, lucie
samedi 3 novembre 2012, par
expéditions, batailles, tyrans, règnes (et même la présence d’archimède à un moment), sans doute cette terre fatiguée, bien trop utilisée, usée, et des ponts et des princes d’aragon comme s’il en pleuvait, des tremblements de terre énormes, un joueur d’accordéon entame la chanson de la femme immobile « même avec un attelage de mille hommes et mille paires de bœufs, on ne peut la déplacer« , les flammes ne lui font rien, sort intacte du bûcher, pose ses yeux sur un plateau et puis les offre (sans doute en fermant les paupières), lorsqu’elle les rouvre, deux yeux nouveaux plus beaux et plus brillants qu’avant ont pris leur place, mais pour voir quoi, tellement de rage et de hasards, des murs en ruines, un peu de sang coagulé pétale de fleur, nous tourne le dos, s’éloigne au bras de son promis pendant que l’accordéoniste joue autre chose