Hachème du chiffon
vendredi 29 août 2014, par
- au rythme d’un par jour -
- tous les hachèmes ici -
Celui-là me suit. Celui-là parle sans rien dire. Celui-ci s’étonne
qu’on ne lui réponde pas, il harangue son oreille
interne - laquelle s’enferme dans un mutisme
épais.
Celui-là garde en gorge quelque chose d’indécis, qui ne dit mot, qui hurle ou récite des mots rétrécis. Il y a tant d’exemples, je ne peux pas être partout. Je ne peux pas tout répertorier, c’est compliqué.
De jeunes colères se retrouvent
dispersées dans l’espace, avec les offres et les demandes. Elles errent sans but, elles peuvent errer des jours,
comme le pollen
ou cette poussière seulement visible en plein soleil qui tourne et flotte
en toute autonomie. Montent très haut dans l’atmosphère
jusqu’à se disloquer contre la frontière de l’espace, le vide. Sûrement, un mur très fin existe, un arrondi - au moins
il nous protège des fuites.
Celui-ci se réjouit mais ne dit pas
pourquoi. Celui-ci chante une vieille chanson
de marins ou de bonne à tout faire, une chanson de vaisselle, une chanson connue comme le loup blanc. Celui-ci lance un sabre au travers d’un chiffon. Celui-là s’est trouvé une fosse. Il y creuse à plein temps. Il cherche quelque chose. Je lui demanderais bien quoi, si je savais
qui j’étais parmi tous : celui-ci ou celui-là ?
.
(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
Messages
1. Hachème du chiffon, 29 août 2014, 09:31, par brigetoun
un commentaire - bien incapable
juste un sourire de contentement en emportant le souvenir vers les petites actions du matin