venez
lundi 20 mai 2013, par

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« – Venez !
– Avec plaisir.
– Ce sera une belle réception, vous savez. Ça se passera à l’ambassade.
– À l’ambassade ?
– enfin, juste à côté, un très beau bâtiment.
– Un hôtel particulier ?
– Oui. Juste en face. Deux rues à traverser. Mais on le voit depuis chez moi... par une fenêtre, c’est très pittoresque, comment appelle-t-on déjà ce genre de fenêtres, très petites... ?
– des vasistas ?
– Voilà. Je ne trouvais plus le mot ! Venez, il y aura l’ambassadeur.
– Vraiment ?
– Enfin, son secrétaire, c’est tout comme.
– Ah oui.
– Enfin, l’ex-femme de son secrétaire.
– Bien, bien.
– ou plus exactement la nièce du secrétaire du cousin de son ex-femme.
– Ah.
– Mais n’allez pas croire que le faste m’impressionne. L’étalage, le beau monde, pfft, tout ça me laisse froid.
– J’en suis conscient.
– D’une froideur de marbre. Donc, vous viendrez, je peux compter sur vous ? Une réception toute simple, intime. Seulement les proches. Et l’ambassadeur, bien sûr.
– À l’ambassade.
– Pratiquement.
– Alors, Champagne ?
– oui, enfin presque, ce liquide doré qui pétille, à base de pommes, je cherche le mot, comment dit-on déjà... »
Messages
1. venez, 20 mai 2013, 08:19, par brigetoun
les employés de Balzac, entre autres, ce dialogue
2. venez, 20 mai 2013, 11:07, par Pierre R Chantelois
Le rapprochement qui éloigne, jumelles inversées, pourrait-on dire.