block note - cadillac
mardi 4 février 2025, par

Encore une fois la minute papillon pour L’aiR Nu est programmée pour demain à la dernière limite, je n’arrive pas à prendre de l’avance, et je n’ai pas encore rapatriées toutes mes minutes papillon sur ce site, je devrais, ici c’est encore la minute papillon n°7 qui est en une, alors que la 46 sera sur L’aiR nu demain, problème d’escalator, marches du temps savonnette, fatigue, hiver, fatigue d’hiver et alentour. Je la réécoute (la 46) une dizaine de fois, et je ne sais pas comment lui insuffler un peu de force, de la vaillance. J’essaye de finir sur des notes qui soulèvent pourtant, mais je ne réussis pas, ça s’allonge, ça s’effiloche, ça baisse toujours un peu les bras. C’est aussi la question que je me pose avec ce block note, ouin-ouin le monde est laid ouin-ouin, alors qu’au contraire il faudrait des pichenettes de rire. Mais tout est trop sérieux. Serré. Contraignant. Comme des paupières qui se baissent malgré soi, parce qu’elles ont perdu leur élastique. Hier, j’ai vu Hud, le film de Martin Ritt, 1963 (j’avais un an), Paul Newman, Patricia Neal, Brandon DeWilde mort à trente ans. Très perturbant ce film finalement. Comme un portrait de maintenant. Un western qui meurt. La bagarre du saloon ne marche pas, rituel ancien, le juke-box s’allume et c’est triste, bientôt on forera pour trouver du pétrole, les vautours ne décollent même pas quand on les chasse, ils ont compris. L’ennemi c’est le gouvernement, les règlements qui veulent contenir l’épidémie. Ce qui perturbe c’est le héros, Paul Newman jeune, à qui on a envie de trouver des circonstances atténuantes, mais non, c’est un salaud, un séduisant salaud. Seul et cynique, qui reste seul à la toute fin avec sa toxicité. La cadillac de Hud, violente, luxueuse, rapide donc admirable, se cabosse à mesure que le film avance. Hud se gare sur des fleurs, elles n’avaient qu’à pousser ailleurs dit Hud. 1963 - 2025, il n’y a pas de révélations aujourd’hui, et pas de dévoilements, les choses sont telles qu’elles ont été historiquement construites et cabossées. Je pensais voir un film moyen, c’était un très bon film. Pas très encourageant. Fuir, dit le scenario. Face à Hud, Patricia Neal prend le bus et s’en va, Brandon DeWilde prend sa valise et part, rien à attendre, fuir. C’est une réponse, j’espère que ce n’est pas la seule. Ceci dit, des bulbes sortent des pointes vertes dans mes jardinières, et parce que je suis prévoyante et extrêmement organisée, je n’ai aucune idée de ce que c’est. Des bulbes à savonnettes, à clés de sol, à infrarouge, des bulbes rétifs à étiquetage avec leur inarrêtable avancée. Dans Hud, Brandon DeWilde a l’âge qu’avait trump à l’époque, mais va à l’opposé. Il fait tourner un présentoir à livres, on voit passer une couverture à croix gammée qu’il ne prend pas.

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Messages
1. block note - cadillac , 4 février, 18:15, par brigitte celerier
"Mais tout est trop sérieux. Serré. Contraignant. Comme des paupières qui se baissent malgré soi, parce qu’elles ont perdu leur élastique." juste ainsi, et poser des rires ou sourires on a un peu l’impression de trahir sauf quand on le fait en groupe pour agir à notre échelle cotre cela (et idiote suis ne peux m’empêcher d’être en quête en plus de ce que je constate de tous les signes de ce tournant mauvais du monde)... La dffrence avec "Hud" (que je ne connaissais pas) c’est que mainenant on lui amènerait immédiatement avec des courbettes une nouvelle Cadillac... Alors vive l’amitié, les fleurs, le bleu et oui quand même des sourires ou belle façon de dire/écrire les choses
" Ceci dit, des bulbes sortent des pointes vertes dans mes jardinières, et parce que je suis prévoyante et extrêmement organisée, je n’ai aucune idée de ce que c’est. Des bulbes à savonnettes, à clés de sol, à infrarouge, des bulbes rétifs à étiquetage avec leur inarrêtable avancée."
1. block note - cadillac , 7 février, 17:26, par c jeanney
merci Brigitte (mais tu mets déjà des ciels bleus partout)))
2. block note - cadillac , 4 février, 18:23, par PdB
(le jeune Brandon DeWilde meurt dans un accident de voiture, tout comme le frère cadet de Hud...) (et le pétrole, c’est bien ce qui fait marcher les autos...) (après c’est vrai que Alma (Patricia Neal, tout à fait mon genre de femme...) et Homer s’en vont - mais ce ne sont pas des fuites (d’ailleurs Homer pense revenir : ça promet, genre Dallas...) : lui et elle n’ont plus rien à faire avec ce salaud, voilà tout...) (si tu ne l’as vu et que tu as l’occasion Norma Rae du même réalisateur (1978) est une merveille (et Sally Field qui incarne cette Norma-là a tapé l’oscar de la meilleure actrice pour ce rôle,tout comme Patricia Neal pour Alma : Ritt aime bien ce genre de femme aussi...)
1. block note - cadillac , 7 février, 17:27, par c jeanney
Merci Piero, j’ai cherché Norma Rae, pas dispo pour moi en ce moment, mais je le garde en tête (et Alma, oui, magnifique !)