block note - kiri
mardi 8 juillet 2025, par

Le vieil équilibre instable entre forme et fond, je suis toujours à le scruter dans ce que je fais ou ce que je vois. Parfois trouver une forme induira le fond, comme l’eau qui suit la pente. Parfois le nœud central du sens fabrique sa forme, parce que c’est comme ça, le dentifrice sort du tube avec sa logique de ruban. J’ai remarqué une chose, quand je me questionne sur la forme, souvent, je mouline à vide. Peut-être parce que ce n’est pas une question à isoler. Comme si j’examinais un seul petit point, uniquement lui, dans un tableau de Lichtenstein. Par contre, si je laisse de côté cette question (trouver une forme, identifier quelle serait la forme la plus juste), si je me laisse aller à attraper le sujet comme on attrape un gros sac de fils à broder emmêlés, il est possible que la réponse sorte, cette réponse à la question de la forme que je ne me posais plus. Il faudrait que je regarde ça aussi, ce qui se passe quand on fait le bras de fer avec ses pensées, est-ce que ça fait germer quoi que ce soit qui ne soit pas dur, avec une armature faite de domination au centre. Cette maladie de contrôler n’est pas seulement fatigante, c’est peut-être aussi une agression. Contrôler les autres les agresse, c’est simple, et qu’est-ce qu’on accepte pour soi, de cette forme agressive d’agir, en se structurant soi et en se délimitant par de petits coups de fouet internes. Comme je ne l’avais pas décidé ni prévu, j’ai remis un pied dans la maison[s]témoin (tout le temps où j’ai voulu me forcer à y aller — par culpabilité de l’abandonner — n’a rien donné — et heureusement que PCH fait en sorte qu’elle vive). Pour faire, créer, fabriquer, sans agression envers soi, sans autodénigrement, sans tiraillements parasites, il faudrait arrêter de penser, je pense. Elle est drôle cette phrase (’penser qu’il faut arrêter de penser’) en forme de boucle d’oreilles pour Vache qui rit.

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Messages
1. block note - kiri, 9 juillet, 07:57, par PdB
le kane en question, là, surmultiplié sur l’image, est un type qui, en vrai (si ça veut dire quelque chose ?) a vingt-cinq ou vingt-six ans - c’est un bon citoyen - et qui se souvient - parfois le cinema parvient à quelque chose comme la vérité - il n’est pas question de cesser, même si, parfois,une espèce de langueur acide s’empare de mes réflexions - ou de mes idées, les nuages s’amoncellent et passent, s’en vont ailleurs reviennent - en continu perpétuelle continuation encore - on se reposera quand on sera mort - merci de la mention...
1. block note - kiri, 9 juillet, 11:51, par c jeanney
nous avons toute la vie pour nous fatiguer :-)) (merci Piero)