Rien à faire aujourd’hui avec les mots. Les mots sont des entités vivantes dit quelqu’un. Je suis dans le champ d’en face. Toutes les mouettes volent autour du tracteur, ballet, chorégraphie, les mots n’y arrivent pas, j’aurais dû les filmer pour vous les dire. La preuve que les mots sont vivants, c’est que certains, comme des zombies, persistent, assénés à une certaine époque avec la puissance du discours scientifique, c’est comme les racines des ronces, il faut faire attention au fond de la bouteille de vinaigre (que le dépôt ne remonte pas).

"Carl von Linné, en entreprenant au XVIIIe siècle la classification des espèces, avait placé les humains dans le groupe des « primates », ainsi nommés car ils méritaient d’être les « premiers ». Homo sapiens, l’homme-sage, se subdivisait lui-même en quatre catégories, Europaeus albus « ingénieux et inventif », Asiaticus luridus « orgueilleux, avare et jaunâtre », Americanus rubescens « basané et irascible » et enfin Afer niger, « rusé, paresseux, négligent et noir ». Au XIXe siècle, quand Néandertal entre en scène, il a le droit de se nommer Homo sapiens neandertalensis, ce qui par contre-coup nous fit qualifier en redoublant de Homo sapiens sapiens."

Mais au début de ce livre (Trésors, de Jean Paul Demoule) il y a l’amour.

"Dans la grotte de la Madeleine en Dordogne, éponyme du Magdalénien, a été fouillée en 1926 la tombe d’un enfant d’environ 4 ans, datant d’environ 12 000 ans. Surprise : son corps était couvert de plus d’un millier de petits coquillages perforés, particulièrement au cou, aux poignets, aux genoux et aux chevilles, sans compter plusieurs dents d’animaux. Toutes ces perles devaient être cousues sur un vêtement en cuir souple."

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