« Chez Repsol, pour minimiser les erreurs et prendre les bonnes décisions, nous avons décidé de laisser la technologie nous aider à prendre ces décisions. » Parmi ces décisions semble figurer celle d’extraire jusqu’à la dernière goutte de pétrole du sous-sol, tout en ayant pleinement conscience des dommages irréparables que cela causera à la planète, à nous-mêmes et à nos sociétés, ainsi qu’à tous ceux avec qui nous partageons la Terre. C’est cette technologie qui est à l’origine du réseau de piquets, de bandes de plastique et de trous de forage qui quadrillent l’Épire et la Grèce, transformant l’environnement en damier à exploiter. C’est ce qui arrive quand on applique l’intelligence artificielle à la Terre elle-même. Et c’est en ce moment même que cela se passe. Repsol et IBM ne sont pas les seuls à accélérer la dégradation de l’environnement et l’épuisement de la planète en utilisant l’intelligence artificielle. Repsol collabore également avec Google, qui a mis ses algorithmes avancés de machine learning (ML) au service du réseau mondial de raffineries de pétrole de l’entreprise espagnole, afin d’en améliorer l’efficacité et les rendements. »
Toutes les intelligences du monde, de James Bridle

Sur Facebook USA, il est désormais permis de désigner les femmes comme des objets ou des propriétés, d’utiliser le pronom "it" pour les personnes transgenres, de qualifier les personnes LGBT de malades mentale. (CNN Business, Calling women ‘household objects’ now permitted on Facebook after Meta updated its guidelines)

Jean-Marie Le Pen est mort sans passer en jugement pour les actes de torture qu’il a commis, même s’il les a reconnus publiquement et qu’existent de nombreux témoignages (Fabrice Riceputi rassemble des récits de victimes et de témoins, des rapports de police, des enquêtes journalistiques et des archives militaires dans son livre Le Pen et la torture)

Je vois des vents contraires.
Je cherche quelque chose de beau.
Je cherche des vents contraires aux vents contraires.

« Des visages, des bouts de rues, des voitures qui passent et des autobus, des gares et des plaines, des rivières ou des mers, des fleuves et des ruisseaux, des arbres et des forêts. Des champs et des usines et encore des visages, de la nourriture, des intérieurs, des portes, des fenêtres, des préparations de repas. Des femmes et des hommes, des jeunes et des vieux qui passent ou qui s’arrêtent, assis ou debout, parfois même couchés. Des jours et des nuits, la pluie et le vent, la neige et le printemps.
Et tout cela qui se transforme doucement, tout au long du voyage, les visages et les paysages. Tous ces pays, en pleine mutation, qui ont vécu une histoire commune depuis la guerre, encore très marqués par cette histoire jusque dans les replis même de la terre et dont maintenant les chemins divergent. Je voudrais enregistrer les sons de cette terre, faire ressentir le passage d’une langue à l’autre, avec leurs différences, leurs similitudes. Une bande-son, non synchrone, ou seulement par moments. Un fleuve de voix diverses charriées par les images. Des voix qui raconteraient des histoires petites et grandes, souvent très simples, qu’il ne serait pas toujours nécessaire de comprendre mais que l’on sentirait comme des musiques de pays étrangers avec pourtant un sentiment de familiarité.  »
(à propos D’Est, Chantal Akerman, dans Œuvre écrite et parlée, vol 3, édition établie par Cyril Béghin)

(Chantal Akerman sur le tournage D’Est)

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