journal de bord des Vagues -13 [ temps suspendu d’une vague avant qu’une autre vague arrive]
samedi 23 février 2013, par
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(journal de bord de la traduction de The Waves de V Woolf)
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une amie me parle (sans savoir que je suis dans une phase de grand questionnement à ce sujet) de Virginia Woolf et "de la manière avec laquelle elle travaillait : temps partagé en tranches : le matin la fiction, l’après midi la critique et le soir le journal".
ce saucissonnage
- hop, l’image des saucissonnets apparaît -
est une base,
il s’agit de découper en tranches ce qui ne fait qu’un tout, ou les facettes multiples d’un tout, mais sans volonté de morceler, au contraire
comme si cette attention portée au contrôle de ces temps parallèles leur permettait de vivre plus facilement en simultanéité
(car si l’une des facettes disparaissait, faute de temps, c’est le tout qui serait moins tout, finalement)
mais je n’ai pas la même Pièce à soi (ni la même Pièce à soi) que Virginia, et je dois composer avec d’autres réponses temporelles que les siennes, et pour cela, il faut s’asseoir un peu et réfléchir, profiter du temps suspendu d’une vague avant qu’une autre vague arrive, en somme
Messages
1. journal de bord des Vagues -13, 23 février 2013, 11:44, par brigitte celerier
difficulté plus grande, oui, j’imagine, pour incorporer à ces temps parallèles qui sont cheminement harmonieux les irruptions plus ou moins ordonnées du quotidien, non moins indispensable (et non seulement par contrainte)
1. journal de bord des Vagues -13, 23 février 2013, 12:38, par Christine Jeanney
et qui apportent aussi leur influence bénéfique ("le quotidien n’est pas l’ennemi du mieux" disait l’autre) (je ne sais pas quel autre) (je crois que j’invente un peu) (je vais dire que c’est Hugo qui disait ça, ça fera plus sérieux :-))
2. journal de bord des Vagues -13, 23 février 2013, 12:10, par Philippe Aigrain
Merci Christine pour la référence aux saucissonnets dont je ne suis pas sûr qu’ils méritent si belle compagnie. Mais oui, remixer son temps, en faire coulisser les tranches jusqu’à ce qu’elles s’ajustent, peut-être pas dans une harmonie, mais dans quelque chose qui nous maintient dans un mouvement, qui fait une place comme le dit Brigitte au quotidien pas comme contrainte mais comme "basse continue".
1. journal de bord des Vagues -13, 23 février 2013, 12:39, par Christine Jeanney
oui, une basse continue, c’est extrêmement juste, comme un fil qui suit la trame de bout en bout :-)
3. journal de bord des Vagues -13 - une vague puis une autre vague, 23 février 2013, 12:23, par Elizaleg
"profiter du temps suspendu d’une vague avant qu’une autre vague arrive"... oui...
Je ne me prends pas pour VW mais je fonctionne comme ça aussi... le matin consacré à la partie la plus créative du travail, l’après-midi à la collecte d’éléments, le soir à tout le reste - le soir est un gros fourre-tout ! et l’effet de complémentarité mutuelle de tout ça joue à plein...
...ceci dit j’attends avec impatience la prochaine phrase que tu nous proposeras à décortiquer !!!
1. journal de bord des Vagues -13 - une vague puis une autre vague, 23 février 2013, 12:40, par Christine Jeanney
"complémentarité mutuelle", c’est le bon élan ! :-)