journal de bord des Vagues -181 ["La vie est sûrement un rêve."]
jeudi 29 février 2024, par
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(après avoir raconté ses retrouvailles avec Neville, c’est maintenant vers Louis, Rhoda et Jinny que bernard se tourne)
– le passage original
’This fitful gust blowing so sharp and cold upon me sent me that night across London to visit other friends, Rhoda and Louis, desiring company, certainty, contact. I wondered, as I mounted the stairs, what was their relationship ? What did they say alone ? I figured her awkward with the tea-kettle. She gazed over the slate roofs—the nymph of the fountain always wet, obsessed with visions, dreaming. She parted the curtain to look at the night. "Away !" she said. "The moor is dark beneath the moon." I rang ; I waited. Louis perhaps poured out milk in a saucer for the cat ; Louis, whose bony hands shut like the sides of a dock closing themselves with a slow anguish of effort upon an enormous tumult of waters, who knew what has been said by the Egyptian, the Indian, by men with high cheek-bones and solitaries in hair shirts. I knocked : I waited ; there was no answer. I tramped down the stone stairs again. Our friends—how distant, how mute, how seldom visited and little known. And I, too, am dim to my friends and unknown ; a phantom, sometimes seen, often not. Life is a dream surely. Our flame, the will-o’-the wisp that dances in a few eyes, is soon to be blown out and all will fade. I recalled my friends. I thought of Susan. She had bought fields. Cucumbers and tomatoes ripened in her hothouses. The vine that had been killed by last year’s frost was putting out a leaf or two. She walked heavily with her sons across her meadows. She went about the land attended by men in gaiters, pointing with her stick at a roof, at hedges, at walls fallen into disrepair. The pigeons followed her, waddling, for the grain that she let fall from her capable, earthy fingers. "But I no longer rise at dawn," she said. Then Jinny—entertaining, no doubt, some new young man. They reached the crisis of the usual conversation. The room would be darkened ; chairs arranged. For she still sought the moment. Without illusions, hard and clear as crystal, she rode at the day with her breast bared. She let its spikes pierce her. When the lock whitened on her forehead she twisted it fearlessly among the rest. So when they come to bury her nothing will be out of order. Bits of ribbons will be found curled up. But still the door opens. Who is coming in ? she asks, and rises to meet him, prepared, as on those first spring nights when the tree under the big London houses where respectable citizens were going soberly to bed scarcely sheltered her love ; and the squeak of trams mixed with her cry of delight and the rippling of leaves had to shade her languour, her delicious lassitude as she sank down cooled by all the sweetness of nature satisfied. Our friends, how seldom visited, how little known—it is true ; and yet, when I meet an unknown person, and try to break off, here at this table, what I call "my life", it is not one life that I look back upon ; I am not one person ; I am many people ; I do not altogether know who I am—Jinny, Susan, Neville, Rhoda or Louis ; or how to distinguish my life from theirs.’
j’ai tout de suite une sorte de mini-système d’alarme qui se déclenche en découvrant le passage, à cause de la citation qu’il contient
c’est toujours (pour moi) une décision à prendre, et avant de commencer à traduire, je dois faire le point sur ce problème : directement, je vais lire ce que les autres traductions proposent comme solutions
Marguerite Yourcenar n’indique pas que c’est une citation
elle la pose entre guillemets exactement comme elle le ferait pour une prise de parole, ce qui fait croire que c’est Rhoda qui parle, alors que pas du tout (Rhoda cite un vers de Shelley), et donc cela débouche sur ce qu’on peut appeler un non-sens
voici le vers de Shelley : "Away !… The moor is dark beneath the moon"
(dans She parted the curtain to look at the night. "Away !" she said. "The moor is dark beneath the moon.")
comme Yourcenar doit bien faire quelque chose de ce Away, elle le traduit par "Ah ! S’en aller"
c’est-à-dire qu’elle fait dire au personnage quelque chose qu’il ne dit pas
et dont on n’est même pas certain qu’il le pense
est-ce que Rhoda voudrait partir, rien n’est moins sûr
est-ce que Rhoda vit en regardant toujours plus loin, avec une sorte d’élan qui la pousse à voir ce que d’autres ne voient pas, au-delà du simple paysage, dans un territoire autre, fait d’une texture étrange, à la fois mentale et tangible, où les données sont sublimées, ou mises à nues, est-ce que Rhoda vit avec des symboles forts sans cesse présents à l’esprit, sans doute
pour moi c’est une sorte de croyante sans dieu
tournée vers quelque chose de plus grand qu’elle, et d’impalpable
de non identifiable
qu’elle entrevoit parfois, mythique
une statue blanche, un bosquet
une image qui peut tout embrasser, à la fois ancestrale et à venir
elle dépasse le présent en se tenant debout dessus
c’est vraiment la reléguer à un état bien bas et bien médiocre ce "Ah ! s’en aller"
si Rhoda voulait partir elle le ferait
comme Susan, comme Jinny, ces femmes sont des guerrières
ce qu’elles vivent, elles le vivent pleinement, extases et blessures confondues
elles vivent ce que donne la vie en toute conscience
et Rhoda n’est pas qu’une mystique enfiévrée, elle n’est pas seulement celle qui pleure la mort de Percival, son bouquet de fleurs lancé dans l’eau
elle pleure bien plus que la mort d’un seul
elle pleure toutes les morts avec lui, et même sa mort à elle
elle pleure LA mort
elle pleure le sens des choses, ce qui ne peut pas s’attraper ni se circonscrire, ce qui reste toujours hors de portée, cet au-delà
l’au-delà, on peut s’en rapprocher un peu, difficilement mais un peu, grâce au poème
à la transcendance du poème
et c’est ce qu’elle fait en citant Shelley
et c’est ce qui est roulé et aplati et gratté à l’éponge par Yourcenar avec sa traduction
Cécile Wajbrot non plus n’indique pas que Rhoda cite Shelley, mais comme elle est bien plus sensible que Yourcenar, qu’elle n’a pas du tout cette approche de "traduire en surplomb", qu’elle est proche du cœur du texte, de l’essence des personnages et de ce qui se trame, elle comprend Rhoda (qui n’est pas une femme frustrée de vivre avec Louis, prisonnière, mais une femme qui doit composer avec ces forces qui nous dépassent à chaque seconde, et qui a choisi Louis pour se caler contre lui, être épaulée par lui, par sa sécheresse, sa permanence, ses troubles aussi, sa faille interne, sa multiplicité et son prosaïsme mélangés), elle lui fait dire : "Là-bas !"
ce qui est exactement ce que pense Rhoda
"Là-bas !"
(même si cela passe sous silence le poème, le dépassement, la transcendance du poème, sa plongée profonde)
Michel Cusin indique par une note qu’il s’agit d’un poème de Shelley
c’est-à-dire qu’il donne l’intention, la situation, les tenants et aboutissants, il expose
(mais on doit arrêter de lire, on doit tourner les pages en répétant 344, 344 (le numéro de page) pour retrouver la note, comprendre que c’est Shelley, on doit cesser de recevoir, on doit sortir du courant des Vagues, on est interrompu) (j’imagine, devant un tableau aimé, quelqu’un qui vient devant s’interposer entre soi et la toile pour expliquer un point technique d’histoire de l’art, merci, mais l’énergie qu’il faut pour l’écarter et revenir s’immerger à nouveau)
alors moi, qu’est-ce que je peux faire ?
je ne veux pas de note de bas de page
ce n’est pas une lubie ou un goût particulier que j’aurais, comme pour la pâte d’amande ou les éoliennes, et en fait je n’ai aucun avis, positif ou négatif, sur les notes de bas de page en général
c’est que dans Les Vagues elles me gênent
c’est une question d’appréhension, au sens de préhension, d’appropriation et de partage
ce texte est un objet d’art
complet, en soi
il doit être reçu comme tel, complet, en soi
à mon sens, s’il doit être analysé ou décortiqué, ce ne peut être que par un cheminement intérieur et personnel
ce texte est incroyablement personnel
il n’est l’œuvre que d’une seule personne sur la planète (parmi des myriades d’êtres et de temps passés, From the myriads of mankind and all time past), une personne qui le livre entièrement, sans posture, comme on monte un cheval a cru, comme Jinny, poitrine nue, qui se laisse transpercer par les rayons de soleil
il ne peut être reçu qu’ainsi, personnellement, intimement
et la note de bas de page est une scorie qui vient parasiter
qui place le texte dans un corpus, objet d’étude, etc.
qui met de la distance, et pas n’importe laquelle, une distance académique
ce texte n’est pas académique, il se moque complètement des conventions :
six personnages pris au berceau qui parlent comme des adultes, une narration réduite aux images essentielles, et des questions
ce texte ne cesse pas de poser des questions, qui est-on quand on est, que veut-on quand on veut
et comment on se débrouille avec les tranchées creusées, les paramètres imposés, sa naissance, la société, l’impuissance, la vieillesse, les couleurs et les sons, les autres, le sens du monde
je ne veux pas mettre de note de bas de page au sens du monde
ce n’est pas une expérience intellectuelle entre gens bien éduqués dans un séminaire
alors, est-ce que j’ai le droit dans ma traduction du texte de dire que Shelley est là ?
Je dirais oui, puisqu’il est là
je dirai oui, puisque traduire est toujours une interprétation, une façon personnelle d’écouter la musique
je dirais oui, puisque d’autres ne se gênent pas pour démonter, retailler, édulcorer, amoindrir, démembrer ces phrases, comme le fait Yourcenar, en ajoutant des sous-titres, des tournures qui déplacent le texte vers elle, et en gommant les mots ou constructions qui lui déplaisent, elle ne se gêne pas pour rapetasser le tissu et le plier à sa manière, en faisant des angles terribles, des coins qui ne devraient pas être là, elle l’académicienne même pas capable de faire un travail académique en se limitant à une note de bas de page, ce qui serait le moindre mal
tout ceci est mon avis personnel
je ne peux donner qu’une réponse personnelle à mon problème de la citation
et si ma réponse demande d’ajouter trois mots, dont le nom de Shelley, en regard de ce que fait Yourcenar, j’ai de la marge
et donc, une fois cela au clair, je peux commencer à traduire
j’ai un très gros souci avec
Louis, whose bony hands shut like the sides of a dock closing themselves with a slow anguish of effort upon an enormous tumult of waters
je pense d’abord à un système d’écluse pour ces deux "pans de quai" qui se referment, mais ce n’est pas ça
il s’agit de contenir l’eau, de la repousser, pas de la faire transiter
je fais des recherches
peut-être un système de "port mobile" où des parois se déplacent pour modifier l’espace d’un bassin
(mais je ne trouve pas)
deux rampes ne peuvent pas convenir, elles peuvent bouger, mais ne retiennent pas l’eau
(je me retrouve en train de lire des exposés sur les débuts du port industriel au XIXe) (je ne m’y attendais pas)
ce qui se rapproche le plus (d’après ce que je comprends) est la mise en service de radoubs, des bassins qui permettent l’accueil de navires et leur mise à sec pour l’entretien, le carénage, et qui bloquent l’eau à leur extrémité pour travailler au sec
ce sont donc des bassins qu’on vide, est-ce que c’est ça ?
que proposent les autres ?
Marguerite Yourcenar : les "vannes d’une écluse"
Cécile Wajsbrot : "les parois d’un bassin portuaire"
Michel Cusin : "les vannes d’un dock"
l’idée des vannes est très bien vue, mais pas très compatible avec deux mains qui se referment
les parois conviennent mieux
mais je dois faire en sorte que ce soit compréhensible sans qu’on doive passer un examen d’ingénierie marine
je pense garder "écluse", parce que c’est ce qui pourrait être le plus simple à visualiser
ensuite arrive hair shirts
littéralement des "chemises de cheveux"
j’apprends le terme exact qui désigne cette chemise : un cilice
"Tunique, ceinture de crin ou d’étoffe rude, garnie éventuellement de clous ou de pointes de fer à l’intérieur et portée sur la chair par mortification."
au sens figuré : "Ce qui est cause de tourments. Endosser le cilice de la misère (Balzac, Les Illusions perdues)"
je ne vais donc pas me limiter à traduire la seule texture du vêtement, il faut donner l’idée de ce qu’il représente, pourquoi on le porte (si je choisissais par exemple "chemise de crin", ça ne dirait rien du sens, ça ne montrerait que la surface)
un autre souci avec will-o’-the wisp
dans the will-o’-the wisp that dances in a few eyes
j’apprends que The term "will-o’-the-wisp" comes from "wisp", a bundle of sticks or paper sometimes used as a torch and the name "Will", thus meaning ’Will of the torch’. [...]
it can thus be literally translated into English as ’foolish fire’ or more idiomatically as ’giddy flame
a foolish fire, donc en français "un feu follet"
(et j’en profite pour en apprendre plus sur ce phénomène, une "lueur pâle de couleur bleutée, parfois jaunâtre ou vermillon, en forme de flammèche flottant dans l’air à une faible hauteur au-dessus du sol ou de l’eau" surtout visible autour de marais et dans les cimetières)
(et la présence de feux follets ici prend tout son sens, les sédiments de nos vies dans les marécages, le passé construit par les tombes de nos ancêtres, les lueurs de vie)
mais mon plus gros problème est
Who is coming in ? she asks, and rises to meet him, prepared, as on those first spring nights when the tree under the big London houses where respectable citizens were going soberly to bed scarcely sheltered her love
cette phrase très longue
on est parti de Jinny, et d’une mèche de cheveux blancs qu’elle replace au milieu des autres
puis, après sa question (Who is coming in ?) on se retrouve à glisser dans un travelling arrière, dans le passé, dans la ville, ses habitants, la société de Londres et sa structure, puis retour à Jinny, sa place dans tout ça, derrière un arbre et mal cachée
non seulement elle laisse les pointes du jour traverser son torse, mais la nuit aussi, le soir, elle se laisse dévisager
(c’est bien une guerrière)
cette phrase si longue, je dois la "fragmenter", je n’arrive pas à respecter le travelling arrière, la ponctuation
et il faut que ce soit précis : l’arbre n’abrite pas de rares amours, il abrite rarement, il abrite sans y réussir
il faudra sûrement que je retravaille cette phrase-là
(work in progress)
– ma proposition
Le souffle de cette bourrasque d’un froid si pénétrant m’a poussé cette nuit-là à travers Londres pour rejoindre d’autres amis, Rhoda et Louis, avec l’envie de compagnie, de certitude, de contact. Je me demandais, tout en montant les escaliers, quelle était leur relation ? Que se disaient-ils, seuls tous les deux ? Je l’imaginais elle, sa maladresse à manier la bouilloire du thé. Elle devait contempler les toits d’ardoises – elle, la nymphe de la fontaine toujours ruisselante, fascinée par ses visions — et rêver. Et dire, écartant le rideau pour voir la nuit. "Là-bas !" – reprenant un vers de Shelley – "La lande est sombre sous la lune." J’ai sonné à la porte ; j’ai attendu. Louis versait peut-être du lait dans la soucoupe du chat ; Louis, dont les mains osseuses se referment l’une sur l’autre comme deux mâchoires d’écluse dans la lente angoisse de l’effort face à l’immense tumulte des eaux, lui qui connaissait les paroles prononcées auparavant par l’Égyptien, l’Indien, par les hommes aux pommettes saillantes et les solitaires en chemises de pénitence. J’ai frappé ; j’ai attendu ; pas de réponse. J’ai redescendu les escaliers de pierre. Nos amis – si lointains, et silencieux, si peu fréquentés et qu’on connaît si mal. Et moi aussi, je suis vague pour mes amis, et inconnu ; un fantôme, qu’on voit parfois, et le plus souvent pas du tout. La vie est sûrement un rêve. Notre flamme, ce feu follet qui danse dans certains yeux, s’éteindra vite et tout s’effacera. J’ai pensé à mes amis. J’ai pensé à Susan. Elle avait acheté des champs. Les concombres et les tomates mûrissaient dans ses serres. La vigne que le gel avait tuée l’année dernière redonnait quelques feuilles. Elle marchait pesamment en compagnie de ses fils dans les prés qui étaient les siens. Elle parcourait sa terre avec des hommes en guêtres, montrant de son bâton un toit, des haies, des murs décrépis. Les pigeons la suivaient en se dandinant, attendant le grain qu’elle laisserait tomber de ses mains efficaces, terriennes. "Mais je ne me lève plus à l’aube", dirait-elle. Puis Jinny – occupée à distraire, sans doute, un nouveau jeune homme. Ils atteignaient le point de non-retour du simple bavardage. La pièce dans la pénombre ; les chaises bien disposées. Elle, toujours en quête de l’instant. Sans illusions, dure et claire comme le cristal, elle qui chevauchait le jour, poitrine nue. Qui laissait le jour la transpercer de ses lances. Lorsqu’une mèche blanchissait sur son front, elle l’entortillait sans crainte parmi les autres. Ainsi lorsqu’on viendrait l’enterrer il n’y aurait aucun désordre. Les bouts de rubans seraient retrouvés bien enroulés. Mais la porte continue de s’ouvrir. Qui entre ? demande-t-elle, et elle se lève pour aller à sa rencontre, prête, comme aux premières nuits de printemps sous l’arbre, au pied des hautes bâtisses de Londres qui voient rentrer pour sagement se coucher de respectables citoyens, cet arbre qui protégeait bien peu son amour ; et le grincement des tramways se mêle à ses cris d’extase et au murmure des feuilles qui doivent ombrager sa langueur, sa délicieuse lassitude alors qu’elle s’abandonne à la fraicheur et la douceur de la nature satisfaite. Nos amis, si peu fréquentés, et qu’on connaît si mal – c’est vrai ; et pourtant, si je rencontre une personne inconnue, comme ici, à cette table, et que j’essaie de détacher les morceaux de ce que j’appelle "ma vie", ce n’est pas une seule vie que je vois en regardant en arrière ; je ne suis pas un seul individu ; je suis tellement de gens ; je ne sais pas réellement qui je suis – Jinny, Susan, Neville, Rhoda ou Louis ; ni comment distinguer ma vie de la leur.
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( work in progress )
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(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)</
Messages
1. journal de bord des Vagues -181 ["La vie est sûrement un rêve."], 29 février, 13:14, par brigitte celerier
élégante solution le "selon ...."
sourire à "puisque d’autres ne se gênent pas..."
et merci pour la précision de ce que sont les feu filets (je me contentais d’en avoir idée vague)
mais comme suis vieille et qu’élevée par des nonnes j’ai eu, juste avant la puberté mon moment mystique, il me semblait que tout le
monde savait ce qu’était un cilice (pas porté oh non... mais expérience de l’avoir rencontré dans la lecture de vies ...) et l’aurais gardé au risque de ne pas être commprise (jolie solution)
2. journal de bord des Vagues -181 ["La vie est sûrement un rêve."], 29 février, 13:24, par cjeanney
Merci Brigitte !
je dois quand même revoir cette phrase avec l’arbre, je n’ai pas bien réussi à l’approcher
(peut-être plus tard)
3. journal de bord des Vagues -181 ["La vie est sûrement un rêve."], 29 février, 14:06, par PdB
c’est un vêtement mais il est féminin (une cilice) - sinon bravo mais quel travail...
4. journal de bord des Vagues -181 ["La vie est sûrement un rêve."], 29 février, 17:52, par cjeanney
Merci pour le bravo Piero :-)) (on me dit nom masculin dans le dico par contre, alors moi j’obéis) (pour une fois qu’une chose néfaste n’est pas féminin pensois-je :-)))
5. journal de bord des Vagues -181 ["La vie est sûrement un rêve."], 2 mars, 10:04, par sonneur
Ce journal de traduction est un vrai polar littéraire, une enquête avec suspense (quels seront les mots choisis ?), une élégante analyse de texte qu’on est amené à confronter avec les traductions précédentes et c’est très intéressant.
J’en arrive aux "Vagues" dans ma relecture chronologique des œuvres de Woolf, en commençant par la traduction maintenant contestée de Yourcenar. On sent bien les lourdeurs et imprécisions, mais quel bonheur de lire dans sa préface une phrase comme : "Si l’on s’arrête à considérer la profondeur scintillante de l’œuvre de Mrs. Woolf, sa légèreté, sa densité claire, et jusqu’aux pulsations irisées d’un style qui fait penser tout à tour à ce qui traverse et à ce qui est traversé, à la lumière et au cristal, on en vient à se dire que cette femme si subtilement singulière naquit peut-être à la minute précise où une étoile se prenait à penser."
Merci pour tout.
1. journal de bord des Vagues -181 ["La vie est sûrement un rêve."], 4 mars, 10:08, par C Jeanney
Merci beaucoup ! "polar", cela me parle, je crois que c’est Hélène Frappat qui dit qu’écrire c’est toujours enquêter (traduire aussi, visiblement).