journal de bord des Vagues -188 ["je dois me souvenir de choses qui s’en vont loin, s’en vont profondément"]
samedi 10 août 2024, par
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(nous sommes toujours à la fin du repas de Bernard, mais nous savons maintenant quels sont les enchainements qui lui ont fait rencontrer son compagnon de table et dire « Venez vous asseoir avec moi. »)
– le passage original
’I begin now to forget ; I begin to doubt the fixity of tables, the reality of here and now, to tap my knuckles smartly upon the edges of apparently solid objects and say, "Are you hard ?" I have seen so many different things, have made so many different sentences. I have lost in the process of eating and drinking and rubbing my eyes along surfaces that thin, hard shell which cases the soul, which, in youth, shuts one in—hence the fierceness, and the tap, tap, tap of the remorseless beaks of the young. And now I ask, "Who am I ?" I have been talking of Bernard, Neville, Jinny, Susan, Rhoda and Louis. Am I all of them ? Am I one and distinct ? I do not know. We sat here together. But now Percival is dead, and Rhoda is dead ; we are divided ; we are not here. Yet I cannot find any obstacle separating us. There is no division between me and them. As I talked I felt "I am you." This difference we make so much of, this identity we so feverishly cherish, was overcome. Yes, ever since old Mrs Constable lifted her sponge and pouring warm water over me covered me with flesh I have been sensitive, percipient. Here on my brow is the blow I got when Percival fell. Here on the nape of my neck is the kiss Jinny gave Louis. My eyes fill with Susan’s tears. I see far away, quivering like a gold thread, the pillar Rhoda saw, and feel the rush of the wind of her flight when she leapt.
’Thus when I come to shape here at this table between my hands the story of my life and set it before you as a complete thing, I have to recall things gone far, gone deep, sunk into this life or that and become part of it ; dreams, too, things surrounding me, and the inmates, those old half-articulate ghosts who keep up their hauntings by day and night ; who turn over in their sleep, who utter their confused cries, who put out their phantom fingers and clutch at me as I try to escape—shadows of people one might have been ; unborn selves. There is the old brute, too, the savage, the hairy man who dabbles his fingers in ropes of entrails ; and gobbles and belches ; whose speech is guttural, visceral—well, he is here. He squats in me. To-night he has been feasted on quails, salad and sweetbread. He now holds a glass of fine old brandy in his paw. He brindles, purrs and shoots warm thrills all down my spine as I sip. It is true, he washes his hands before dinner, but they are still hairy. He buttons on trousers and waistcoats, but they contain the same organs. He jibs if I keep him waiting for dinner. He mops and mows perpetually, pointing with his half-idiot gestures of greed and covetousness at what he desires. I assure you, I have great difficulty sometimes in controlling him. That man, the hairy, the ape-like, has contributed his part to my life. He has given a greener glow to green things, has held his torch with its red flames, its thick and smarting smoke, behind every leaf. He has lit up the cool garden even. He has brandished his torch in murky by-streets where girls suddenly seem to shine with a red and intoxicating translucency. Oh, he has tossed his torch high ! He has led me wild dances !
’But no more. Now to-night, my body rises tier upon tier like some cool temple whose floor is strewn with carpets and murmurs rise and the altars stand smoking ; but up above, here in my serene head, come only fine gusts of melody, waves of incense, while the lost dove wails, and the banners tremble above tombs, and the dark airs of midnight shake trees outside the open windows. When I look down from this transcendency, how beautiful are even the crumbled relics of bread ! What shapely spirals the peelings of pears make—how thin, and mottled like some sea-bird’s egg. Even the forks laid straight side by side appear lucid, logical, exact ; and the horns of the rolls which we have left are glazed, yellow-plated, hard. I could worship my hand even, with its fan of bones laced by blue mysterious veins and its astonishing look of aptness, suppleness and ability to curl softly or suddenly crush—its infinite sensibility.
trois paragraphes, c’est mon rythme
le plus confortable que j’ai trouvé, travailler par salves de trois
dans le premier, j’ai énormément de mal avec
Here on my brow is the blow I got when Percival fell. Here on the nape of my neck is the kiss Jinny gave Louis. My eyes fill with Susan’s tears. I see far away, quivering like a gold thread, the pillar Rhoda saw, and feel the rush of the wind of her flight when she leapt.
tant que je ne suis pas au clair avec les dernières phrases, les derniers mots d’un paragraphe, je ne peux pas avancer
il y a dans les fins de paragraphes des Vagues un son spécial, dont j’ai du mal à décrire l’effet, une sorte de pureté gestuelle (ça s’approche du geste du pinceau en calligraphie, qui reste levé en fin de courbe, un temps immobile, créant une sorte d’onde dans l’air)
chaque paragraphe des Vagues, ou presque, se finit ainsi, avant la reprise du suivant, le début souvent plus rude, qui fait arrachement parfois (donc réellement le mouvement d’une vague, qui se rue au début, et progressivement diminue, avec un point d’orgue de silence avant de reprendre)
et dans cette fin je bloque sur the rush of the wind of her flight when she leapt
au bout d’un temps (infini) je suis prête à tenter une solution renverse-table, comme changer le temps de la conjugaison
j’imagine m’en sortir en choisissant le présent, avec par exemple, pour the blow I got when Percival fell, le coup reçu "quand Percival tombe", et pas "quand il est tombé"
le passé composé ajoute une ou deux syllabes de plus et ça joue sur le rythme
le passé simple n’en ajoute pas, mais je ne le sens pas ici, comme s’il sonnait dans le vide
utiliser le présent me semble au départ une bonne idée
Bernard a maintenant sur le front la blessure de Percival, et sur la nuque maintenant le baiser de Jinny et c’est maintenant au présent qu’il sent le déplacement d’air du saut dans le vide de Rhoda
et "esthétiquement" ça tient, mettre tout cela au présent donne des phrases qui tiennent et assez musclées finalement
sauf qu’en y réfléchissant je sens que c’est réducteur
on n’est pas ici devant la simple idée du passé contenu dans le présent, il y a plus
si je mets tout au présent j’aplatis, je condense, je résume
je visualise un éventail, complètement ouvert et chaque lamelle est un moment, ancré dans le temps et le lieu, avec sa qualité, aussi celle d’être au passé
mettre tout au présent, ce serait refermer l’éventail, n’en montrer qu’une lamelle, superposée aux autres
concrètement, on doit écarter l’éventail, voir et lire présent et passé dans la même phrase
et il y a les derniers mots du paragraphe
[I] feel the rush of the wind of her flight when she leapt
(je cherche pratiquement une journée, je crois trouver une solution, mais c’est comme les galets qu’on sort de l’eau, ça brillait dans ma tête, une fois relu plus tard c’est tout fané)
pour m’aider dans ce cambouis, je vais voir les gestes des autres, leurs réponses
Michel Cusin : "je sens le souffle du vent quand elle a pris son envol et qu’elle a sauté."
(c’est hyper ingénieux de faire glisser le when en amont et de placer flight un peu à l’écart, qu’on le voit mieux, parce que c’est bien le souci, qu’il y ait dans la même coulée souffle-vent-vol", ce qui donne quelque chose de serré, d’"illisible" en français)
Cécile Wajsbrot : "j’ai senti le souffle du vent quand elle prit son envol et sauta."
(même vol/envol déplacé après "quand", c’est vraiment mieux, et je retire ma moue méprisante devant le passé simple, ici il est superbe) (mais pour le "j’ai senti" je ne sais pas, je reste coincée sur le présent du ressenti de Bernard qui capte le passé, en simultanéité, relié, ce que ferait paraît-il un trou de ver dans l’espace)
Marguerite Yourcenar : "je sens autour de moi le vent éperdu de sa fuite."
(MY a une façon de faire sauter les problèmes comme des plaques de tartre chez le dentiste) (elle désosse la gêne du temps en remplaçant she leapt par "sa fuite", et elle nettoie l’agglomérat souffle-vent-vol en le compactant uniquement dans "vent")
je n’ai pas plus de solution, mais ça m’aide à savoir ce que je veux : je crois que je veux garder souffle-vent-vol ensemble, que c’est une ruée, un rush, une seule giclée d’eau, et que sauter doit arriver après, à part, à l’écart
(c’est étonnant comme ça résonne avec le texte d’ailleurs : quand Bernard dit There is no division between me and them, pas de division entre vent souffle et vol — et pour le saut c’est autre chose, puisque c’est le saut du suicide, la mort)
dans le deuxième paragraphe il y a (entre autres) la question de those old half-articulate ghosts, de comment lire ce half-articulate
presque instinctivement, je pense que c’est nous qui n’arrivons pas à les articuler ces fantômes, qui ne comprenons pas comment sont assemblés leurs membres, et ce qu’ils disent, nous qui peinons à faire langage à partir d’eux parce qu’ils ne sont que des mots incomplets — et je vois après coup ce qu’a de personnel ce genre de choix quand on traduit, à quel point c’est intime, intriqué à la vision qu’on a de soi, des autres et du monde, aussi dans l’informulable, l’inconscient (par exemple, pour M Cusin ce sont de "vieux fantômes bredouillants", ils sont pour C Wajsbrot "indistincts" et pour M Yourcenar "à demi inertes")
c’est seulement arrivée en fin de troisième paragraphe (et après une trituration de texte, changements, reprises et reprises des dizaines de fois) que je comprends ce que je viens de voir : Bernard doute de la solidité des choses, et il retrouve "foi" en ces choses, non pas en tant que formes solides, mais comme des formes sensibles, par l’effet qu’elles provoquent, ces choses constamment liées à ce qu’on reçoit d’elles et n’existant pas seules
je comprends à quel point une chose n’est pas qu’une chose
je comprends après coup la transformation : le doute de Bernard sur l’existence fixe des choses se change (le temps de trois paragraphes) en conscience accrue de l’existence même de ces choses
et aussi, au début du deuxième paragraphe il y a la répétition du mot "chose" (a complete thing [...] things gone far [...] things surrounding me) que j’avais envie de gommer un peu (à cause du dogme pénible du franssékinèmepalarépétition), et qu’il faut garder, au contraire
au début de ce paragraphe, on ne peut rien dire d’autre que "choses", on ne sait pas dire autrement, et puis on passe par les souterrains, rêves, fantômes, et sauvagerie du purement vital, sans masque et sans formules de politesse, et c’est ensuite, seulement après, comme après un passage obligé et initiatique, que ces "choses" seront décrites, précises, comme retrouvées précisément, plus aucun doute sur elles, jusqu’à la plus petite, l’humble morceau de pain glazed, yellow-plated, hard
je crois aussi comprendre mieux cette question du personnage dans Les Vagues
l’hypothèse qui dit (dans certains résumés de l’œuvre c’est formulé de cette façon) que Bernard serait tous les personnages à la fois est vraie, et en même temps ce n’est pas ça (à mon sens)
ça pourrait faire penser que Susan, Jinny, etc. n’existent que dans la tête de Bernard, qu’ils sont ses inventions, que c’est un procédé, une sorte de clé pour les initiés qui ont lu le livre, un flou ornemental, un exercice de style ("expérimental", c’est comme ça qu’on décrit Les Vagues), comme si VW avait joué avec l’idée de personnage, fait un tour de passe-passe et proposé une hypothèse de travail (comme si elle avait dit "et si j’écrivais un texte avec un narrateur mouvant, un personnage éclaté en d’autres personnages, hanté par eux, et dont on ne saurait pas décider à la fin qui parlait, Bernard seul, ou Bernard investi par d’autres ?")
mais non (en tout cas, pas pour moi)
je repense à l’enregistrement de la voix de VW où elle dit qu’un mot n’est jamais seul, qu’il avance lesté des autres, qu’il appartient aux autres mots, se définit en regard d’eux, se développe avec eux
je crois qu’elle pensait la même chose des gens
que les mots et les gens c’est pareils
Bernard n’est "Bernard" que par ses contacts avec les autres membres du groupe, il est lui et eux ensemble, par son histoire qui joue dans leurs histoires qui se façonnent l’une l’autre, et se construisent mutuellement comme étant chacun Susan, Louis, Neville, Bernard, Jinny, Rhoda, en regard de Neville, Jinny, Rhoda, Susan, Louis et Bernard, les vies de tous poreuses par essence, pas par pensée philosophique, ni sociale, mais dans la teneur même de leur existence, ils n’existent pas seuls
et donc, peu importe que Bernard invente ou pas les autres, ou même que les autres se soient inventé un Bernard, ce n’est pas le propos, ce n’est pas de fiction qu’il s’agit, ou d’un choix de les représenter, fictions et personnages, d’une façon novatrice
ce serait un peu comme si un appareil photographique savait prendre l’instant
mais gorgé de tout, de tout ce qui amène à lui
(souvenirs, rêves, traumatismes, affects, contacts avec humains et non-humains, et objets, sons, couleurs, traces et constructions, tout ce qui participe à qui nous sommes)
ou comme si VW examinait une carotte glaciaire plongée dans le temps d’une vie, et qu’elle avait compris que les cristaux de glace n’ont pas d’intérêt un à un, que c’est leur cohésion, leur coexistence, qui leur donnent forme et vie (par frottements, contacts, influences, vides, disparitions, fusions)
(je suis toujours estomaquée par ce qui se passe avec VW, cette claque quand même de la traduire)
– ma proposition
Je commence maintenant à oublier ; je commence maintenant à douter de la fixité des tables, de la réalité d’ici et de maintenant, à tapoter vivement de la jointure du doigt les bords d’objets apparemment solides et je dis : "Êtes-vous durs ?" J’ai vu tant de choses différentes, j’ai fait tant de phrases différentes. J’ai perdu, dans ce procédé de manger, de boire et de frotter mes yeux à la surface des choses, cette coque mince et dure qui contient l’âme, et qui, au début, nous enferme – d’où la férocité, les tap, tap, tap impitoyables des becs de la jeunesse. À présent je demande : "Qui suis-je ?" J’ai parlé de Bernard, de Neville, Jinny, Susan, Rhoda et Louis. Est-ce que je suis eux tous ? Un seul et distinct d’eux ? Je ne sais pas. Nous étions là assis ensemble. Mais maintenant Percival est mort, et Rhoda est morte ; nous sommes divisés ; nous ne sommes plus ici. Pourtant, je ne trouve aucun obstacle qui nous sépare. Aucune division entre moi et eux. Tandis que je parlais, je sentais "Je suis vous". Cette différence qui nous occupe tant, l’identité chérie si fiévreusement, a été surmontée. Oui, depuis que la vieille Mme Constable a levé son éponge et déversé sur moi l’eau chaude qui m’a couvert de chair, je suis sensible, perceptif. Là sur mon front, il y a le coup que j’ai reçu lorsque Percival est tombé. Là sur ma nuque, le baiser que Jinny a donné à Louis. Dans mes yeux montent les larmes de Susan. Je peux voir au loin, comme un fil d’or qui vibre, la colonne que Rhoda a vue, et sentir la gifle du vent sur son vol quand elle a sauté.
C’est pourquoi quand je viens à cette table modeler entre mes mains l’histoire de ma vie et vous la présenter comme une chose achevée, je dois me souvenir de choses qui s’en vont loin, s’en vont profondément, s’engloutissent dans cette vie-ci ou l’autre, et qui en font partie ; et des rêves aussi, les choses qui m’entourent, avec leurs pensionnaires, ces vieux fantômes à peine articulés qui s’obstinent à hanter jour et nuit ; ils se tournent en dormant, poussent des cris confus, tendent leurs doigts de spectres et veulent m’agripper quand je tente de fuir – les ombres de ces gens que l’on aurait pu être ; et les soi jamais nés. Il y a aussi la vieille brute, le barbare, l’homme couvert de poils qui fouille de ses doigts des cordages d’entrailles ; qui s’empiffre et qui rote ; son langage guttural, viscéral – eh bien, il se trouve là. Il est tapi en moi. Ce soir il s’est gavé de cailles, salades et ris de veau. Et il tient maintenant un verre de fin cognac dans le creux de sa patte. Il tigre, et il ronronne, lance des frissons chauds qu’il laisse courir le long de ma colonne vertébrale tandis que je sirote. Certes, il se lave les mains avant chaque repas, mais elles restent velues. Il sait se boutonner le pantalon et le gilet, mais ils contiennent les mêmes organes. Il se rebiffe si je le fais attendre pour dîner. Il gesticule et il grimace sans cesse, désignant de ses gestes, moitié stupides d’avidité moitié idiots de convoitise, ce qu’il veut obtenir. Je vous assure, j’ai parfois beaucoup du mal à le contrôler. Cet homme, le poilu, le semblable à un singe, a pris part à ma vie. A donné une lueur plus verte aux choses vertes, et maintenu sa torche avec ses flammes rouges, et sa fumée piquante, épaisse, au dos de chaque feuille. Et même illuminé le jardin frais. Brandi sa torche au fond de rues sordides où tout à coup les filles se mettaient à briller d’une transparence rouge et grisante. Oh, bien haut, il a levé sa torche ! Et il m’a entraîné dans des danses sauvages !
Mais plus maintenant. Ce soir, mon corps se lève degré après degré comme une sorte de temple pénétré de fraîcheur, dont le sol est jonché de tapis, et des murmures en montent, et les autels y dressent leur fumée ; et tout là-haut, dans ma tête sereine, n’arrivent que les effluves d’une mélodie, et des vagues d’encens, tandis que la colombe égarée se lamente, que des bannières tremblent au-dessus des tombes, et que les rafales noires du milieu de la nuit agitent les arbres sous les fenêtres ouvertes. Quand je regarde vers le bas depuis cette transcendance, même les reliques de miettes de pain sont belles ! Et les courbes en spirales des épluchures de poires – si fines, et mouchetées, comme un œuf d’oiseau de mer. Même les fourchettes alignées côte à côte paraissent limpides, logiques, exactes ; et les cornes des petits pains que nous avons laissés sont vernies, plaquées jaune, dures. Je pourrais célébrer ma main, l’éventail de ses os lacé de veines bleues et mystérieuses, son aspect étonnant de justesse, de souplesse et sa capacité à doucement s’enrouler ou écraser d’un coup – sa sensibilité inépuisable.
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( work in progress )
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Messages
1. journal de bord des Vagues -188 ["je dois me souvenir de choses qui s’en vont loin, s’en vont profondément"], 11 août, 07:34, par brigitte celerier
petite vieille encore plus que d’ordinaire (à moins que ce devienne mon ordinaire) de suivre que de loin... mais suis avec ravissement et intéret (ce qui est mieux)
1. journal de bord des Vagues -188 ["je dois me souvenir de choses qui s’en vont loin, s’en vont profondément"], 11 août, 09:10, par C Jeanney
Merci Brigitte (ça épaule d’être accompagnée^^, surtout par toi)
2. journal de bord des Vagues -188 ["je dois me souvenir de choses qui s’en vont loin, s’en vont profondément"], 17 août, 14:19, par Solange Vissac
Comme ces pensées offertes sont importantes : les mots lestés les uns des autres comme les personnages...
Et je n’ai pas envie que cela finisse !!!
1. journal de bord des Vagues -188 ["je dois me souvenir de choses qui s’en vont loin, s’en vont profondément"], 18 août, 06:33, par C Jeanney
Merci Solange ! (moi non plus je n’ai pas trop envie de finir, et envie en même temps, c’est très bizarrement contrasté comme sentiment)