TENTATIVES

« la vie ça éparpille des fois / ça chélidoine et copeaux / ça bleuit ça noisette » [Maryse Hache / porte mangée 32]

JOURNAL DE TRADUCTION DES VAGUES #WOOLF

journal de bord des Vagues -7 [raser, écumer]

mardi 12 février 2013, par c jeanney

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(journal de bord de la traduction de The Waves de V Woolf)

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« Up here Bernard, Neville, Jinny and Susan (but not Rhoda) skim the flower-beds with their nets »

beaucoup de temps sur le verbe skim

Ils "rasent" les parterres de fleurs avec leurs filets à papillons, et "rasent" ne va pas du tout
(l’image d’un Barbier de Séville, jovial et armé de son matériel, n’a rien à faire ici)

"écument" est le verbe juste, c’est le bon geste, l’action entendue dans la phrase
mais je ne trouve pas "écument" joli, il sonne rude, ou froid, ou technique, ou culinaire

"ils écument avec leurs filets les parterres de fleurs"
(je n’écrirais jamais un truc pareil) j’attends un peu (parfois attendre modifie la perspective)

"écument" n’est pas beau, mais est-ce que j’ai besoin qu’il soit beau ?
j’ai besoin de ce qu’il dit, du geste qui ramasse à la surface, qui rassemble ce qui surnage, qui collecte cette lévitation d’insectes
je n’ai pas besoin du beau s’il ne dit pas ce que dit la phrase
les fioritures inutiles ça donne des mots décoratifs (la moue de dégoût que je fais)

et puis l’écume des vagues aussi, j’y pense ensuite, ça fait sens

finalement je garde "écument" pour l’instant, presque contente de son manque d’esthétisme, et peut-être en l’aimant davantage maintenant, presque décidée à le garder, justement

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