(roman de 35 pages)
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L’avis de Pavlov,
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L’avis de Pavlov peut se lire très rapidement mais c’est une longue histoire.
Il est construit sur le modèle d’une poupée russe :
un texte parle d’un roman, qui parle d’un jeune homme, qui parle d’une femme, qui parle d’un autre homme, qui parle d’un épouvantail de ferraille qui ne parle pas du tout, tout en racontant quelque chose.
L’avis de Pavlov expérimente – à l’exemple de Pavlov qui fit l’étude d’automatismes et de réflexes appris –, mais c’est sans doute bien moins probant. Les données sont tronquées. Dix ans après, le temps a modifié les paramètres. Le réflexe de vouloir apprendre, quant à lui, est resté. C’est résistant ces machins-là. »

L’avis de Pavlov a été écrit presque d’une seul jet, pendant un temps réduit, un peu comme on lance une réponse. En y réfléchissant, je ne suis plus sûre de savoir qui me la posait. Il y avait une instance extérieure, mais comme dit une amie très chère, lorsqu’on nous adresse la parole, il ne faut pas oublier de "regarder par-dessus son épaule", car parfois cette adresse n’est pas vraiment la nôtre. Et ça fonctionne en symétrie, parfois c’est nous qui nous trompons d’adresse, on parle à une figure symbolique, ou à un passé révolu, ou à une image fantasmée.
Bref, j’ai répondu. Ça c’est visible.
Mais à qui ?
Sûrement à quelqu’un qui était là, dix ans avant — je suis une lente.
Et en plus, si ça se trouve, c’était moi.
En tout cas, c’est gratuit.

Grand merci à Jan Doets des Éditions QaZaQ de permettre cela !

– le site des Éditions QaZaQ, l’isba des Cosaques des frontières
– le blog Les Cosaques des frontières, refuge pour les dépaysés

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