journalier 06 04 15 / soir
lundi 6 avril 2015, par
– Le soir ça zinzinule et ça fringote comme dirait Maryse.
Je ne sais pas quel oiseau, il ne se dénonce pas.
Sous les mers, des organismes minuscules chantent plus fort que cent violons. Des otaries se trompent, sont trompées, attirées comme Ulysse, elles se font dévorer. Il y a des guerres marines.
Il y a des guerres terrestres, Maryse disait aussi, ou c’était quelqu’un d’autre mais elle l’a entendu, que la brutalité faisait bien plus de bruit que la douceur.
Qu’est-ce qu’on fait des cadavres, disait l’autre.
Combien de montagnes de cadavres surgies du sol, ce bruit qu’elles ne font pas, à peine un tremblement, une vibration, à peine. Mais elles montent. Peut-être qu’elles cachent l’horizon. Peut-être qu’il fait nuit.
Qui prendra dans ses bras les corps silence. Que la plainte s’entende, se fasse entendre, soit entendue. Cette nuit est si longue.
(pendant ce temps
il n’y a pas de temps)
.
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Messages
1. 06 04 15 / soir, 6 avril 2015, 22:08, par Christine Simon
Certaines situations sont peu explicables ou pas du tout. Certains se croient tout permis. ça zinzinule et pourtant on suit sa route comme on peut.
1. 06 04 15 / soir, 7 avril 2015, 18:52, par Christine Jeanney
(comme on peut, c’est vrai)
2. 06 04 15 / soir, 6 avril 2015, 23:37, par brigetoun
que nous tentions d’être capable d’entendre la plainte dans les silence et la bercer
nous pouvons tenter de l’espérer
1. 06 04 15 / soir, 7 avril 2015, 18:53, par Christine Jeanney
(tenter, au moins ça...) (parce que certains ne tentent rien :-(
3. 06 04 15 / soir, 7 avril 2015, 07:16, par Dominique Hasselmann
soir où l’on se lève
1. 06 04 15 / soir, 7 avril 2015, 18:53, par Christine Jeanney
(ou on l’espère...)
4. 06 04 15 / soir, 7 avril 2015, 12:55, par pascale
Et dire que sous les "inaudibles" je ne pensais qu’aux humains en survie... merci d’informer.
1. 06 04 15 / soir, 7 avril 2015, 18:54, par Christine Jeanney
(ah mais eux aussi, tous en fait)