journalier 22 02 16 / l’obscurité
lundi 22 février 2016, par
– comme un éventail déployé
(découvrir que les mots pour décrire l’appareil résonnent curieusement, comme des messages codés à décrypter, gorge, épaule, rivure, bélière, panache, etc.) dont les plis et les contre-plis porteraient deux directions : doute et absurde
– cherchant "autour du doute", l’impression que le caractériser est difficile, que c’est un chantier à ouvrir. Qu’il y a des doutes de différentes textures, dont certaines sont rêches et déprimantes, des doutes prétentieux qui veulent contraindre, bloquer, et d’autres doutes peureux, qui cognent du coude contre des vitres pour les briser, faire entrer l’air, et sans doute (ah) d’autres qui s’expriment peu et mal et qu’il faut aider à faire naître
– l’absurde en second chantier-réaction, en tant que premier réflexe, idée en l’air, incongruité. Ce qu’il y a dans l’absurde de morceau de peau retournée et dévoilement, l’absurde déchire un rideau, se met à rire de ce qu’il tient en joue, peut-être pour s’en défendre, peut-être parce que l’absurde est détenteur d’un pouvoir extrême laissé vacant dont les petits peuvent s’emparer gratuitement
– le beau livre de Christiane Veschambre, Les Mots pauvres, et ce passage (merci Christophe Grossi de me l’avoir fait découvrir)
(mon éventail aussi pourrait bien "s’obscurcir à mesure que mes yeux s’y habitueraient", couleur de doute, paradoxal (absurde), et l’énigme native, comment s’y déplacer)
– bande son : I heard Ramona sing sans cesse depuis plusieurs jours, même quand je ne l’écoute pas, ça aussi c’est énigmatique
(obscur / Black)
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(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
Messages
1. journalier 22 02 16 / l’obscurité, 22 février 2016, 15:57, par brigetoun
étant définitivement assez peu douée pour la compréhension
j’aime assez l’obscur
ou j’ m’y endorse
ou il titille ma curiosité, ma crainte, mon désir et me réveille…
bon il y a aussi les moments où il faut prendre une décision sur des bases obscures, avec quelqu’un qui attend l’action qui doit en découler - alors là pari
quand à l’obscurité qui nous précède elle est tentante, mais elle appartient à ceux qui l’incarnent
Brigetoun semble aujourd’hui en mode sentencieux (c’est à dire forcément assez sot, pardon)
2. journalier 22 02 16 / l’obscurité, 23 février 2016, 10:34, par Dominique Hasselmann
L’obscurité est sans doute oblique.