10-05-2011 cachera
samedi 3 novembre 2012, par
jour _ ai trouvé une tenue de camouflage et espère l’effet concluant
nuit _ toute la place, c’était un rêve où il y avait toute la place, le monde n’avait pas de bordure et non pouvions nous peindre en vert, chanter le vent, nous taper sur les cuisses, rire et pleurer avec la même intensité dans la même seconde, une seconde étirée, tirée en élastique, toute la place, les secondes ne s’écoulaient pas, elles se regroupaient en troupeaux, se séparaient, se disloquaient comme la foule après une émeute, nous montions sur leur dos, elles tendues et solides et carrées, des colonnes de secondes qui ne s’écroulaient pas mais s’étageaient en hautes constructions effilées, irrésistibles, en cours intérieures découvertes dont on ne voyait pas le ciel, nous nous croisions, souriants, pensifs, heureux d’être plusieurs, sautillant et rampant au pied des tours, à leur sommet arc-boutés, les enlaçant, riant, pleurant et peints en vert, toute la place on se disait, toute la place ! on n’arrivait pas à y croire