Planck a vu...
samedi 5 octobre 2013, par
Planck a vu mourir ses enfants
Planck a vu mourir ses parents
et puis cette histoire d’ondes
de la magnésie sur les paumes
il se frotte
un petit nuage vole, blanc poudreux
Planck fait de la gymnastique, cheval d’arçon, barres parallèles, asymétriques, anneaux, Planck à la croix de fer virevolte,
justaucorps noir, petite moustache,
un chapeau claque comme les frères jacques
—ces ondes là sont sympathiques, elles se réduisent sans déborder, dit Planck
des millions de gens assemblés pour applaudir aux tournoiements
ces ondes là n’ont pas d’impact
de toutes petites ondes serrées
gentilles comme des osselets
hop fait Planck en faisant la roue
une vrille et hop
retombe sur ses pieds
ça ne sert à rien, c’est reposant
pense Planck, il se met à chanter lalala, comme ça,
sur l’air de Quand le ciel en aura marre de nous
Planck a vu mourir ses enfants
Planck a vu mourir ses parents
et puis cette histoire d’ondes
.
(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
Messages
1. Planck a vu..., 5 octobre 2013, 08:17, par brigetoun
mais Planck me donne légèreté ce matin, petite allégresse qui vient soulever, alléger les peines ou fatigues
2. Planck a vu..., 5 octobre 2013, 08:22, par Christine Jeanney
oh alors je vais tenter de l’attraper aussi
(l’allègement est une donnée rare et volatile)
(hop) :-)
3. Planck a vu..., 5 octobre 2013, 11:14, par Isabelle Pariente-Butterlin
On entend la musique et on repart d’un pieds léger ! hop ! comme tu dis si bien …
4. Planck a vu..., 5 octobre 2013, 16:38, par PdB
ces petits nuages qui s’exhalent des mains (parfois des pieds aussi des athlètes) sont les ombres des mouvements à venir, ils s’éteignent doucement (comme les parents) et les corps dansent devant le rideau noir, la scène, les planches, Planck dis donc, cette histoire d’ondes m’a tout l’air, de loin, sans doute cachée, peut-être trouble, d’une historie d’ombres avec ces petits nuages dans l’air qui flottent...