J’ai travaillé à la mise en forme de la newsletter de l’aiR Nu aujourd’hui (abonnez-vous !), l’AiRNews, et je suis épatée à chaque fois par la diversité du collectif, sons, images, lectures, propos, ça part dans tous les sens et jamais pour rien, chacun chacune se lance dans une direction et travaille avec le collectif et en dehors du collectif, je pense que c’est rare comme façon de faire (je suis heureuse d’y être). Comme NT est toujours ralenti, que mes essais d’impressions se répètent un peu, parce que mes doigts sont limités par mon cerveau, j’ai le temps de lire les newsletters auxquelles je suis abonnée, comme celle de vert qui ne parle pas que de sa couleur. Dans le mail d’aujourd’hui, un lien vers une vidéo, je regarde, oh, pas longtemps, jusqu’à la 26e seconde, et peut-être parce que je suis fatiguée je ne peux pas m’empêcher de rire. Il y a un truc comique qui pop-up, quand on voit quelque chose se faire avec tant de sérieux, d’investissements, de gravité même, dans l’assurance de sa propre importance, tout en étant aussi ridiculement pattes de mouche, et insensé. C’est le même effet rieur que devant des enfants qui jouent à la dînette très sérieusement, on a envie de sourire, mais gentiment, parce que ce sont des enfants et que les voir servir de l’air dans des tasses et le remuer à la cuillère est attendrissant. Sur cette vidéo, pas d’enfance, le comique ne naît pas de la tendresse portée, mais du ridicule impitoyable. Après, je n’ai pas ri longtemps, parce que c’est un spectacle sale et triste, et destructeur, et qu’ils feraient le même sur Mars dans des scaphandres en lamé or.

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