Plus qu’un paragraphe à traduire dans mon journal de traduction de Kew gardens, et je devrais passer au stade suivant, mise en page, mise en forme, confection d’un objet. Ce qui me plaît mais m’inquiète légèrement, je ne suis pas manuelle en ce moment, je ne sers pas beaucoup de mon matériel de collage et de peinture, j’ai même retrouvé un pinceau pris dans la colle, et la pellicule translucide formait autour de lui comme une petite galette de caoutchouc, très souple mais assez forte pour le casser en deux au moment de le libérer. Peut-être que fabriquer un Kew gardens solide changera ça. Passer par le concret. L’autre jour, la coupure d’électricité (des travaux dans la rue) a dévoilé les concrets possibles. Plus de chauffage, de café, de cuisine, de mails. Plus d’eau chaude, de lumière, de sites, de sonnette, et plus de possibilité d’ouverture de la grille qui donne sur la rue, donc plus de rue. Heureusement pour elle la rue continuait d’aller bien. Mais si par extraordinaire toute l’électricité sautait, magasins, hôpitaux, réparations, cartes de paiement, portes automatiques, lampadaires, et je n’imagine même pas le reste, ce qui manquerait, ce qui serait à réinventer, le nombre de gestes empêchés à remplacer. Le ballet des moineaux dans la cour me montre son énergie propre. Et puis il y a des clématites au travail, petitement, mais quand même. On pourrait presque croire en mars.

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